Depuis que les Députés ont voté le projet de loi sur la révision constitutionnelle, des leaders politiques, de la société civile et organisations de jeunes se sont mis en branle pour dénoncer le projet de loi sans même maitriser parfaitement son contenu. Marches, meetings et autres manifestations visant à saper le moral des Maliens se font et se suivent à Bamako. Entre les partisans qui luttent pour des causes perdues et les constructeurs du pays, les électeurs sauront faire la différence le 9 juillet prochain.
Un père africain donnait ce conseil à son enfant: «Mon fils, tu as dans la vie deux types d’amis : les ennuis et les amis. Les ennuis, ce sont les personnes qui viennent vers toi quand tu es dans l’aisance et les amis sont ceux qui viennent t’assister quand tu traverses des moments difficiles».
Le vote du projet de loi portant sur la révision constitutionnelle en est la preuve palpable de ces levées de boucliers à Bamako. Car, depuis le vote de ce projet de loi, partis politiques de l’opposition et certaines organisations de la société civile en quête de repère se sont mis en branle pour fustiger le nouveau projet constitutionnel oubliant que le Peuple malien est assez mûr pour trier la vraie graine de l’ivraie. Ces agitateurs oublient que le Peuple a traversé d’autres épreuves difficiles avant ce vote, mais personne ne les entendu piper mot. Le vote du projet constitutionnel les a donné l’occasion de s’agiter et, du coup, d’entrainer les autres dans leur sillage.
Quelle farce ?
Le hic dans cette affaire est que la plupart de ces agitateurs ne sont pas imprégnés du contenu réel du projet de loi en question. Or, l’idéal était de s’en imprégner avant de l’accepter ou rejeter. C’est dommage que ces personnes agissent de la sorte. Le cas de cette femme leader de la société civile nous a beaucoup inspiré à propos de ce projet de révision constitutionnelle. Au lendemain de son vote par l’Assemblée Nationale, nous avons approché cette bonne dame pour recueillir son avis personnel par rapport à ce vote. Elle dit ceci: « Je ne pourrais pas me prononcer sur quelque chose dont j’ignore le contenu. Je n’ai pas pris d’abord connaissance du contenu de ce document. Donc, pour l’instant, il m’est impossible de dire quoi que ce soit. Donnez-moi le temps de m’imprégner de son contenu d’abord afin que je puisse me prononcer là-dessus le moment venu». Voilà l’honnêteté intellectuelle dont a fait preuve cette femme leader. Rare parmi les agitateurs qui ont lu le document, mais pourtant ils mènent des frondes pour son rejet par le peuple. Comme le disait l’autre, aucune constitution n’est parfaite en elle-même. Une constitution s’adapte au contexte actuel au fur et à mesure avec des amendements. «Sans parler de perfection, cette constitution révisée sied au Mali », nous a confié notre interlocuteur lors de l’interview qu’il nous accordé sur le référendum du 9 juillet. Aux agitateurs, nous disons que l’heure n’est pas aux supputations stériles, mais au discernement avant le jour même du vote référendaire. Donc, d’ci à ce grand jour, on doit s’imprégner de son contenu, partager la compréhension du document. Quitte à la personne de voter OUI ou NON le 9 juillet prochain. A bon entendeur, salut !
Ambaba de Dissongo
Par L’Observatoire