L’institution financière multinationale de développement et continentale, fondée entre autres dans le but de contribuer au développement et au progrès social des États africains est formelle dessus. L’essor des marchés nationaux en Afrique centrale, l’augmentation des flux commerciaux et d’investissement ne pourront être véritablement stimuler que par une intégration régionale effective dans la sous-région. Une intégration qui permettrait aussi “d’atténuer les déficiences institutionnelle et infrastructurelles et d’impulser une transformation structurelle en tant que changements fondamentaux qui favorisent un développement équitable et durable”.
Ces informations, presque sous forme d’interpellation à tous les États et autres acteurs dans la sous-région #Afrique centrale, figurent parmi les conclusions phares contenues dans l’édition 2019 du Rapport sur les Perspectives Économiques Régionales(PER) pour l’Afrique centrale. Un Document extrêmement précieux, produit de longues recherches, élaboré par la Banque Africaine de Développement(BAD) qui a été lancé le mercredi 03 avril 2019 dans la capitale camerounaise, Yaoundé. Au cours de la cérémonie de lancement dudit rapport sous la présidence du ministre camerounais, délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Paul Tasong, celui portant sur les perspectives économiques 2019 en Afrique a également été lancé. Ces deux rapports se complètent, précise Solomane Kone, le responsable Cameroun de la #BAD. Ils ont tous deux pour thème central, « l’Intégration Régionale », l’un des sujets phares et chers à la Banque Africaine de Développement. Et pour booster cette transformation structurelle via #l’intégration régionale, outre l’effort à réduire la fragilité et le renforcement de la résilience, les pays de l’Afrique centrale devraient mettre à profit, cinq principaux piliers à savoir” le développement du capital humain, la valorisation des infrastructures, l’amélioration du potentiel commercial, la promotion d’un climat d’investissement propice au développement du secteur privé et la mise en place d’un marché commun, dévoilent ces rapports.
Des perspectives de croissance prometteuses, les défis à relever…
La BAD explique la fragilité du contexte dans la sous-région Afrique centrale par le déficit de gouvernance des ressources naturelles présentes, les problèmes récurrents de sécurité et même l’instabilité politique. Toutefois, cette partie du continent n’est pas condamnée que cela. Elle avance, certes timidement, mais avec un certain espoir pour des lendemains heureux pour les populations à condition que certains obstacles soient contournés. En 2017, le taux de croissance moyen du PIB était de 1,1%. En 2018, un léger bond a été enregistré établissant ce taux autour de 2,2%. Pour l’année 2019, la BAD prévoit sur la base de certains indicateurs, un taux de croissance moyen du PIB de 3,5% et pour 2020, de 3,6%, voire autour d’un peu plus de 4%. La croissance mondiale, la hausse du prix du pétrole, les réformes macroéconomiques engagées dans les différents pays et les richesses naturelles sont les acquis de cette embellie en perspective sans oublier qu’il y’a des défis sécuritaires, la diversification des économies, l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance entre autres à relever pour que la région puisse décoller véritablement.
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