Soixante deux personnes ont trouvé la mort dans des tueries à Arbinda dans le nord du Burkina Faso

Soixante deux personnes ont trouvé la mort dans des tueries à Arbinda dans le nord du Burkina Faso a annoncé mercredi soir le ministère burkinabé de l’administration territoriale.

Neuf personnes ont également été prises en otage, précise la même source sans donner plus de détails sur les circonstances des heurts ni sur leurs protagonistes et leurs motivations.

Il s’agit probablement du bilan des violences intercommunautaires signalés dans cette localité depuis la nuit de dimanche à lundi.

Le gouvernement burkinabé avait en effet annoncé mardi qu’un guide religieux et six autres personnes ont été assassinés par des individus armés non identifiés au cours de la nuit de dimanche.

Cette tuerie succède de quelques jours au massacre d’au moins 160 Peuls dans le centre du Mali.

Le colonel de la région du Sahel, Peguy Hyacinthe Yoda avait annoncé mardi que”des individus armés se sont introduits dans le village de Hamkane, situé à 7 km de Arbinda, où ils ont assassiné le Cheikh (leader religieux) du village, son fils aîné et son cousin”.

Une quatrième personne avait été tuée dans un village voisin, a indiqué la même source.

“Pendant l’inhumation du Cheikh et des deux autres ( tous des peuls), on a identifié quatre individus qui feraient partie du groupe ayant commis ce forfait. La population s’est ruée sur eux tuant trois parmi eux”, a ajouté Peguy Hyacinthe Yoda.

Début janvier, 48 personnes – selon le gouvernement – et plus de 200 selon la société civile, ont été tuées lors de représailles contre la communauté peule, après l’attaque du village de Yirgou (centre) attribuée à des terroristes.

Au Burkina Faso comme au Mali, les tensions dégénèrent périodiquement en violences entre d’une part les Peuls, traditionnellement éleveurs, souvent nomades et musulmans, présents dans toute l’Afrique de l’Ouest, et d’autre part les autochtones agriculteurs.

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