Dans la folie qui les anime, les responsables des affiches publicitaires des candidats n’épargnent rien dans les rues de Bamako. Tout y passe : murs d’écoles, de centres de santé ; les monuments installés sur les ronds-points, les poteaux électriques. Même les panneaux de signalisation de la circulation routière sont collés d’affiches, ce qui multiplie les risques d’accidents de la circulation dans un pays qui en compte beaucoup déjà.
On peut comprendre que les jeunes chargés de ces affiches n’aient pas le bagage intellectuel nécessaire pour distinguer les panneaux d’affichage des autres supports. Généralement, les équipes de campagne se déchargent sur des jeunes des quartiers qui doivent se débarrasser à leur tour de milliers de fiches à l’effigie des candidats aux élections dont le dernier souci est de savoir si tout se passe bien dans leur sillage.
En commune IV du district de Bamako, rares sont les candidats qui ne font pas l’erreur de salir les rues et les espaces publics avec ces affiches sauvages. Pourtant, on pourrait jurer que certains candidats qui sont parmi les personnalités les plus connues du pays se mettent au-dessus de cette pratique honteuse. Des figures comme l’ancien Premier ministre Moussa Mara de YELEMA et son coéquipier Hassane Sidibé sont impliquées.
Ancien maire de la commune IV, Moussa Mara aurait pu instruire à ses militants et alliés l’interdiction de salir les places publiques avec leurs affiches. Hassane Sidibé qui fait équipe avec l’ancien Premier ministre aurait également pu éviter cette erreur, lui qui est un professionnel de la communication. Son nom est notamment associé à des tableaux d’affichage modernes ornant la capitale.
D’autres candidats importants de la commune IV impliqué dans ces affiches sauvages, c’est Cheick Oumar Koné, l’entrepreneur qui est la tête de liste du PARENA. Cet homme bien connu dans la commune est aussi maire d’un centre d’état civil. Mais ni lui ni ses colistiers n’ont encore entrepris de nettoyer le désordre d’affichage créé par les jeunes qu’ils ont choisi de battre campagne pour eux dans les quartiers.
En commune I, le comportement de certains cadres qui ont occupés des postes de responsabilités laisse à désirer. Comment comprendre Mamadou Frankaly Kéita et son colistier Ouali Diawara salissent et masquent la vue à des centaines de personnes à cause de leur publication faite d’une manière peu courtoise. L’attitude de ces deux cadres qui doivent montrer le bon exemple à la jeunesse est à décrier à tous les niveaux.
Dougoufana Kéita
La Sirène