Le délibéré de l’artiste Rokia Traoré en justice pour un litige l’opposant à son ex-compagnon sur la garde de leur fille est attendu aujourd’hui 25 mars. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) déclare suivre avec une grande attention les procédures judiciaires concernant Mme Rokiatou Traoré et, par ricochet, sa fille de 5 ans dont la garde est tristement au cœur d’une tragédie judiciaire opposant ses parents.
A cet égard, la CNDH s’est dite préoccupée par l’incarcération à titre préventif de l’artiste, qui observe une grève de la faim, à la prison de Fleury-Mérogis, en France.
Dans un communiqué, la CNDH recommande fortement de privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant, conformément aux instruments juridiques nationaux et surtout internationaux ratifiés respectivement par la République du Mali, la République Française et le Royaume de la Belgique, portant protection des droits fondamentaux de l’enfant, notamment la Convention relative aux droits de l’Enfant du 20 novembre 1989.
L’organisation des droits de l’homme demande «qu’il plaise à la Justice Française d’accéder à la requête de mise en liberté de Rokia Traoré pour des raisons légitimes, humanitaires et sanitaires».
Elle appelle aussi l’attention des juridictions respectives intervenant dans les différentes procédures, singulièrement la Justice Belge, à privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant de 5 ans ainsi exposée, innocemment et à son corps défendant, à un probable traumatisme, conséquence d’un duel judiciaire opposant ses parents.
Ainsi, la CNDH sollicite le soutien et l’assistance des institutions nationales des droits de l’homme sœurs de la France et de la Belgique et celles du monde entier et » invite toutes les organisations de défense des droits humains à ne ménager aucun effort afin de redonner à cette affaire son caractère civil et de préserver, par voie de conséquence, l’avenir d’une enfant de 5 ans« , relève t-on dans le communiqué.
O. BARRY
Source: l’Indépendant