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Affaire des engrais frelatés : Le PARENA interpelle Bakary TOGOLA

Le Parti pour la Renaissance Nationale Africaine (PARENA), après avoir rendu public son mémorandum sur le dossier, dit de l’engrais frelatés, Le samedi 04 juillet 2015, au Centre International de Conférence de Bamako, a organisé une Conférence-débat sur la question.

 

Cette conférence a regroupé beaucoup d’hommes politiques notamment Pr Younouss Hamèye Dicko, Pr Salikou Sanogo, M. Hamidou Diabaté, l’ancien président de l’Assemblée nationale, M. Ali Nouhoum Diallo, les honorables députés Mahamadou Hawa Gassama, Bakary Koné, Tiassé Coulibaly, le président du PS Yeelen-Coura, M. Amadou Koïta, le président de l’Apcam Bakary Togola et des Cottonculteurs venus des régions du Mali.

Dans son allocution de bienvenue, le président du PARENA a remercié M. Bakary Togola, président du GIE de l’Union Nationale des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (GIE-UN-SCPC), pour avoir accepté son invitation. Il a déploré, malgré ses invitations  l’absence de la primature, du ministère du Développement rural, des fournisseurs impliqués dans l’affaire dite engrais hors normes.

Pour Tièbilé, son parti s’est toujours prononcé sur toutes les questions brulantes de l’heure et c’est ainsi qu’il s’est saisi du dossier des engrais frelatés. Le président du GIE-UN-SCPC a dans une correspondance du 21 mai 2015, saisi le Ministre Tréta pour l’informer qu’il a sommé les fournisseurs à aller retiré au près des paysans les engrais hors normes.

Le 26 mai, c’est le chef de l’Etat lors de la journée paysanne tenue à Samako, qui l’annonça et qui a d’ailleurs promis de faire toute la lumière, car il s’agit d’un problème d’éthique à ses dires. Ce qui prouve à suffisance selon Tièbilé de l’existence d’engrais de mauvaise qualité dans notre pays. Pour l’orateur, le  14 janvier 2014, le ministre ivoirien de l’agriculture, M. Mamadou Sangafori Coulibaly, a prévenu son homologue malien en ses termes : «Il nous revient de manière récurrente que des engrais non conformes aux normes de qualité, telles que définies dans le manuel de procédure de contrôle des engrais de la CEDEAO, sont importés et commercialisés en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Les sociétés importatrices sont, pour la plupart, installées en Côte d’Ivoire et au Mali». Entre temps, notre ministre du développement rural n’avait même pas daigné répondre au courrier, et n’a pris aucune disposition.

A l’en croire, le 4 octobre 2014, le GIE dirigé par Bakary Togola, a délibéré et attribué les marchés d’importation de l’engrais de la campagne agricole 2015-16 à seize opérateurs pour les 210.000 tonnes du secteur coton et à huit opérateurs pour les 37.000 tonnes destinées au secteur des céréales pour des prix unitaires oscillant entre 317.000 F et 245.000F la tonne.

Dans le mémorandum, le PARENA exige la démission du Ministre du développement Rural, Bocary Tréta, et le président du GIE-UN-SCPC, M. Bakary Togola. Ce mot visiblement n’a pas fait plaisir à Bakary Togola, prenant la parole, il a répliqué en disant à Tièble de retirer sa parole, qu’il ne démissionnera pas et que ce n’est pas lui Tiébilé qui l’a mis à ce poste. Pour Togola, les cotonculteurs constituent aussi un parti politique à part. «Monsieur Tièbilé, par rapport à votre demande de démission, je vous informe que vous ne pouvez pas me demander de démissionner dans la mesure où vous ne m’avez pas nommé, j’ai été élu par les paysans et c’est à eux de me destituer», a martelé Bakary Togola. Il estime qu’il est en toute légalité à la tête du GIE-UN-SCPC et de l’APCAM, et que contrairement à ce qui dit, il a été élu de la base au sommet.

Pour Bakary, ceux qui estiment que la structure faitière de l’UN-SCPC a été mise en place avant le renouvèlement des structures de base se trompent. Pour ce qui est des subventions, à l’entendre parler, il a estimé que l’Etat subventionne ou pas les engrais, les cultivateurs achèteront les engrais pour leurs champs et que les analyses de la qualité des engrais ont été demandées par les paysans, il y a de cela 03 ans. Il a estimé que quand cette affaire a éclaté, le GIE-UN-SCPC, a aussitôt sur fond propre commandité une analyse à la direction nationale de l’agriculture (DNA) afin qu’elle vérifie la qualité des engrais fournis par les fournisseurs.

A l’issue de ses analyses, il s’est avéré que 3 000 tonnes ne répondaient aux normes, qu’il a alors instruit aux fournisseurs d’aller remplacer les quantités hors normes, ce qui a été fait. A en croire aux propos des différentes parties, l’on se rend compte que cette affaire d’engrais frelatés ne fait que commencer. Attendons de voir la suite alors !

Fousseyni SISSOKO

source :  L’Express de Bamako

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