Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement ivoirien, a démenti, hier mercredi 12 octobre 2022, les rumeurs qui font état de la présence de soldats étrangers parmi les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier.
Hier mercredi, à l’issue du traditionnel Conseil des ministres présidé par Alassane Ouattara, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement ivoirien, s’est prononcé sur l’affaire des militaires ivoiriens détenus au Mali. Il a balayé d’un revers de la main les « informations » qui circulent sur les réseaux sociaux, faisant état d’étrangers parmi les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.
« En dehors des pays qui disposent de légions étrangères où la loi de leurs pays leur permet d’avoir des gens d’autres nationalités, dans tous les pays, je dirais du monde, pour appartenir à l’armée, il faut être national de ce pays. La Côte d’Ivoire ne peut pas faire exception. Il n’y a donc aucun étranger parmi nos soldats », a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien. Il ajoutera que « ces militaires ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens.»
Alassane Dramane Ouattara, le président de la Cote d’Ivoire avait indiqué, le vendredi 7 octobre 2022, que « très rapidement, un heureux aboutissement » est attendu dans cette affaire.
Les relations ivoirio-maliennes traversent une véritable zone de turbulences depuis le 10 juillet 2022, lorsque 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Malgré la libération de trois femmes du groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés, le samedi 3 septembre 2022, on assiste à une guerre de « communiqué » entre les deux pays.
A noter que le 10 août dernier, les autorités judiciaires maliennes ont inculpé et placé sous mandat de dépôt, les 49 militaires ivoiriens pour « des faits de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ». Trois femmes du groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali ont été officiellement libérées et remises aux autorités ivoiriennes.
Le 10 juillet 2022, les 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Une accusation qu’avait rejetée Abidjan et qui demandait « sans délai », leur libération, soutenant que ce sont des éléments de soutien à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), même si selon le porte-parole adjoint de l’ONU (Organisation des Nations Unies) Farhan Haq, les éléments interpellés « ne faisaient pas formellement partie de la Minusma ».
M.K. Diakité