Le procès opposant le Centre pour le Développement des Vaccins au Mali (CVD-Mali) à 68 travailleurs licenciés prévu pour hier au Tribunal du Travail a été renvoyé au 6 septembre.
Rappelons qu’à cause des difficultés de financement liées à la Covid-19, le CVD-Mali avait été contraint de licencier une partie de son personnel sur recommandation des bailleurs de fonds. Selon Magnakalé Diawara, chargé des ressources humaines du Centre, la demande des bailleurs à cet effet portait sur la réduction de la masse salariale et du fonds de fonctionnement. Pour satisfaire cette recommandation, dit-il, il fallait réduire le personnel. Et cette mesure a concerné 118 personnes, parmi lesquelles, des médecins, des laborantins, des techniciens de santé, des gestionnaires, des plantons, des chauffeurs, des techniciens de surface sur un effectif de plus de 700 personnes. Après leur licenciement, 70 travailleurs ont décidé d’intenter un procès contre le Centre. Alors que 40 autres ont opté pour une solution à l’amiable. M. Diawara a indiqué que sur conseil de ses avocats, le CVD-Mali a payé en premier lieu, les droits des 40 personnes qui ont opté pour cette solution. Pour ce faire, détaille-t-il, chacun a signé un protocole qui a été homologué par le Tribunal du Travail. Et après cette homologation, leurs droits ont été calculés et payés en intégralité. Ensuite, huit (8) autres personnes qui n’étaient pas parties en procès sont venues quelques jours après la fête de Tabaski pour signer leurs protocoles. A ce jour, Magnakalé Diawara précise que ce sont 68 personnes qui sont engagées pour le procès. Qu’à cela ne tienne, il a souligné que leurs droits ont été calculés selon les textes en la matière et virés en intégralité dans le compte CARPA des avocats. D’après lui, ce sont plus de 182 millions de Fcfa qui ont été virés dans ce compte pour payer leurs droits de licenciement en intégralité.
Magnakalé Diawara que nous avons joint au téléphone hier nous fait savoir que le procès initialement prévu pour hier a été renvoyé au lundi 6 septembre car les avocats des licenciés ont déposé une assignation contre le Ministère de la Santé et du Développement Social et l’Institut National de Santé Publique (INSP). Auparavant, nous a-t-il confié, ils avaient fait une autre assignation contre le CVD pour réclamer leurs arriérés de salaire. Selon M. Diawara, le juge leur a accordé trois mois d’arriérés de salaire que le CVD-Mali a accepté de payer. Pour preuve dira-t-il, un ordre de virement a été adressé par le Centre aux avocats (Compte CARPA) pour leur virer à chacun ces trois mois d’arriérés de salaire. Le procès très attendu a été renvoyé au lundi 6 septembre prochain.
Diarra
Source: Tjikan