Une exigence de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale Les autorités intérimaires de transition sont inscrites dans l’Accord pour la réconciliation et la paix au Mali. La polémique suscitée par l’adoption de la loi en matière pose une fois de plus la problématique de la mise en œuvre dudit accord.
Le Forum de Kidal, la modification à l’Assemblée nationale du code des Collectivités territoriales, qui about à l’institution des autorités intérimaires, ont suscité une vive polémique dans le pays. Tout comme le silence outre-tombe du pouvoir sur ces questions.
Il devient donc nécessaire de clarifier les bordures du cadre central de ces évolutions et de ces querelles qui divisent le Mali qui veut rester Un et Indivisible. Et quel est donc ce cadre de départ dont la compréhension est nécessaire pour se retrouver dans cette forêt de coups verbaux qu’on distribue sévèrement surtout du côté de l’opposition ? Une loi n’est pas adoptée ou modifiée comme ça. Cela dépend toujours de certaines exigences. Et c’est l’analyse ou le questionnement de ces exigences qui permet de juger ou d’apprécier la loi adoptée ou modifiée.
Le cas qui retient notre attention ici est l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Accord préparé en Alger et signé à Bamako en deux étapes. Cet engagement, le Mali l’a signé avec des groupes armés sous la caution et la contrainte de la communauté internationale.
Le Mali ne peut que respecter cet accord à l’œil et au doigt. Et cet accord (il faut avaler cela avec les dents serrées) est supérieur à notre Constitution. La modification de notre Constitution pour répondre aux exigences de cet Accord y est d’ailleurs inscrite.
Et il exige la mise en place des autorités intérimaires de transition. A partir de là, que doit faire le gouvernement ? Les Maliens ont accepté cet accord au nom de la paix ! Peuvent-ils valablement refuser son application ? Mais avec son silence, alors qu’il a une très grande bouche, le gouvernement envenime la situation avec sa carence. En décidant d’ouvrir la bouche, la majorité parlementaire a aggravé la situation.
En effet, le camp présidentiel n’a trouvé que Moussa Timbiné pour venir aboyer des propos qui ne peuvent qu’inciter à plus d’hostilités entre les parties. C’est triste de constater qu’une si puissance politique parlementaire et exécutive devienne incapable de faire autre chose que d’ajouter la confusion à la désorientation.
TientiguibaDanté
Source: Le Matin