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Adama Diakité, directeur de la FE.M.A.P.H, lors de l’atelier sur l’éducation inclusive : « Le Mali est le champion de la ratification, mais s’il s’agit de la mise en œuvre, il traine les pieds »

Jeudi 18 juillet 2019, le siège de la Fédération malienne des associations des personnes handicapées (FE.M.A.P.H) a abrité  un atelier de formation sur l’éducation inclusive. Cette cérémonie a été organisée par la Coalition éducation pour tous (EPT) Mali, en collaboration avec Humanité et Inclusion (HI) et la Fédération maliennes des associations de personnes handicapées (FE.M.A.P.H). L’objectif de cette journée était de mettre en place un groupe de plaidoyer en faveur de l’éducation inclusive.

 

Former un groupe de plaidoyer en faveur de l’éducation inclusive pour tous et plus spécifiquement des personnes vulnérables a servi de but à un atelier de formation. C’était hier, jeudi 18 juillet 2019, à la Fédération malienne des associations de Personnes handicapées (FE.M.A.P.H) de Bakaribougou, commune II du district de Bamako.

Cette formation a pour dessein  de former un véritable mouvement de choc capable d’influencer les politiques publics à prendre des engagements et à les appliquer afin de concrétiser les Objectifs de développement durable,  notamment l’objectif numéro 4.  Pour cette éducation inclusive, dont fait mention l’ODD 4, Amadou Ongoiba de l’EPT trouve nécessaire de forcer la main aux autorités politiques pour qu’elles s’y engagent  « en définissant et en mettant en œuvre des lois, des politiques et des budgets plus inclusifs qui prennent en compte les droits de tous à une éducation de qualité notamment ceux des enfants handicapés ». C’est toute la nécessité de ce groupe national de plaidoyer composé de plusieurs acteurs.

Ce qui justifie la mise en place d’un tel groupe est le constat que l’inclusivité dans l’éducation reste toujours un défi pour plusieurs pays, notamment le Mali qui a ratifié des textes dans ce sens, explique M. Ongoiba, mais peine à les mettre en œuvre. C’est dans cette même dynamique qu’Adama Diakité, directeur de la FE.M.A.P.H, jette du discrédit sur les autorités maliennes : « Le Mali est le champion de la ratification, mais s’il s’agit de la mise en œuvre, il traine les pieds ».

Tout compte fait, Amadou Ongoiba félicite  pour la prise en compte de ce facteur d’inclusion dans la phase 2 du Prodec. Mais il souligne que cela ne signifie rien tant qu’elle n’est pas mise en application.

Rappelons que ce projet entre dans le cadre du projet éducation inclusive dans le SAHEL (EI-NORAD) qui est un projet sous-régional regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger et financé par la coopération norvégienne pour le développement (NORAD).

Notons que la mise en œuvre de l’ODD 4 ne préoccupe pas uniquement ces différentes organisations, l’UNIESCO, à travers son rapport 2019 sur l’état de la mise en œuvre de cet objectif, a formulé également sa crainte pour son atteinte d’ici 2030. Cette organisation de l’ONU a aussi lancé un appel aux pays pour un changement d’approche. Si l’on n’a pas refusé d’adopter des textes, alors nous ne devons apposer aucun refus à leur application.

Fousseni TOGOLA

Source : Le Pays

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