Pour le compte rendu de certains points du Conseil des ministres du mercredi 17 mai 2017, le ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement, Abdel Kader Konaté, avait convié le ministre de l’Agriculture, Dr. Nango Dembélé et celui des Droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat, Kassoum Tapo pour échanger avec la presse respectivement sur les propositions d’orientations stratégiques pour une nouvelle politique de dynamisation de la filière coton au Mali et sur les violations des droits de l’Homme dénoncées par des organismes internationaux de défense des droits de l’Homme.
Intervenant sur la redynamisation de la filière coton, le ministre de l’Agriculture dira que le secteur connaît des difficultés, malgré les efforts importants consentis par l’Etat pour relever la compétitivité de la filière cotonnière, notamment la subvention des intrants agricoles et l’accompagnement des partenaires au développement. Pour remédier à ces difficultés, le Gouvernement a pris l’initiative de procéder à la définition d’une nouvelle politique de dynamisation du secteur coton. C’est ainsi que l’atelier de réflexion, organisé dans ce cadre, propose un nouveau schéma de privatisation de la filière coton, axé notamment sur la restructuration de la Compagnie malienne pour le développement des Textiles (Cmdt), l’unification des salles régionales de classement du coton, la reconfiguration du capital de la Cmdt et la promotion de la production du coton dans d’autres zones favorables. Il propose également des mesures pour le développement d’un système industriel performant de transformation du coton à travers, entre autres, le renforcement de l’outil industriel de la Cmdt et la promotion de la consommation locale des produits issus des industries textiles et des huileries.
La nouvelle politique de dynamisation de la filière coton au Mali prévoit enfin la consolidation des acquis de l’interprofession du coton et de la confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton. Les orientations stratégiques proposées s’inscrivent en droite ligne de la Loi d’orientation agricole, de la loi portant sur le foncier agricole et de la politique de développement agricole.
La nouvelle politique de dynamisation de la filière coton au Mali prévoit enfin la consolidation des acquis de l’interprofession du coton et de la confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton.
Me Tapo : “Les violations des droits de l’Homme seront punies”
Me Kassim Tapo, ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, est intervenu sur les violations des droits de l’Homme dénoncées par des organismes de défense des droits de l’Homme. Selon Me Tapo, ces violations reprochées porteraient, entre autres, sur des détentions arbitraires, usage abusif de la force, viol… Le ministre dira que sa communication verbale au Conseil des ministres a pour but de prouver l’attachement du Mali au respect de l’Etat de droit. Il citera comme preuve de ce respect la création du ministère des Droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat qui va jouer à la transparence totale. Aux dires du ministre, les violations citées par organisme ne sont pas toujours avérées. C’est ainsi qu’il a sollicité la vigilance de tous les acteurs intervenant pour parer à la manipulation de l’information. “Tous les cas de violation des droits de l’Homme signalés seront vérifiés et les auteurs seront interpellés et punis. Le gouvernement du Mali n’a pas de leçon à recevoir de qui que ce soit par rapport au respect des droits de l’Homme. Nous n’avons pas de complexe vis-à-vis de qui que ce soit. Les terroristes auront atteint leur objectif si l’Etat du Mali se comportait en Etat barbare. Il n’y aura pas d’impunité zéro. Mais nous serons vigilants par rapport à ces dénonciations contre l’Etat du Mali. Tous les criminels de violation des droits de l’Homme seront punis”, a-t-il déclaré.
Siaka Doumbia
Par Aujourd’hui-Mali