Selon une enquête de ISOC – Mali, 90,1% de l’échantillon sondé affirment être confrontés à des lenteurs de connexion à certaines heures de la journée. 80,7% des internautes pensent que le tarif est cher.
Le Chapitre malien de l’Internet society (ISOC – Mali) a publié, samedi dernier, les résultats de son étude menée en 2018 sur l’état des lieux de l’Internet au Mali et les perspectives en la matière.
La conférence de presse, organisée à cet effet au Conseil national du patronat du Mali, a été animée par le président de la commission senior de ISOC – Mali, Mamadou Diallo. Il avait à son côté le président de ISOC – Mali, Bakary Kouyaté. C’était en présence de Dr Hamadoun Touré, ancien directeur exécutif de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Réalisée entre octobre et novembre 2018 dans le district de Bamako, cette enquête fait suite aux différentes plaintes des internautes maliens sur la disponibilité, la qualité, le coût de la connexion, la coupure et la résilience de l’Internet dans notre pays, a d’entrée de jeu précisé le conférencier. Pour sa réalisation, un échantillon de 2.000 personnes avait été choisi par les responsables de l’étude dont 1.000 en ligne et 1.000 en présentiel. À l’arrivée, ce sont 2.370 personnes en présentiel et seulement 180 en ligne qui ont répondu aux 20 questions adressées à elles. «Nous avons fait l’état des lieux. Cette étude est un flash sur l’Internet à un moment bien déterminé : octobre à novembre 2018. Nous avons interrogé quelques 2.300 à 2.550 personnes pour savoir leurs impressions et perception quotidiennes sur l’usage d’Internet dans notre pays», a expliqué Mamadou Diallo. L’objectif recherché, selon lui, est de faire remonter une partie des informations recueillies, afin d’en informer les autorités, les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs d’accès à Internet. Dans cette optique, l’étude a révélé que la disponibilité de la connexion Internet, la résilience, la qualité du service et le coût élevé de la connexion ne correspondent pas du tout aux attentes et besoins des usagers au niveau du district de Bamako. En effet, l’enquête a révélé que 90,1% de l’échantillon retenu ont affirmé avoir rencontré des lenteurs de connexion à certaines heures de la journée et 80,7% des internautes ont trouvé que le tarif est cher. 87% des répondants ont dit connaître des coupures de connexion Internet assez souvent. À la lumière de ces résultats, l’équipe d’ISOC – Mali a formulé des recommandations devant permettre de satisfaire davantage les usagers/clients. Pour ce faire, elle préconise l’organisation d’ateliers de formation et de sensibilisation sur les faits et méfaits des réseaux sociaux et l’élargissement de l’étude à d’autres localités du pays. Au régulateur, le Chapitre malien de l’Internet society suggère une révision des tarifs de la connexion, un contrôle efficace de la qualité des services Internet fournis par les opérateurs et de continuer à interpeller les fournisseurs d’accès Internet sur l’obligation pour eux de respecter leurs cahiers de charges en ce qui concerne la résilience et la qualité de la connexion Internet. Aussi, il plaide pour l’organisation d’un forum d’échange sur la gouvernance locale de l’Internet afin de collecter les exigences de tous les acteurs. Il exhorte opérateurs et fournisseurs d’accès à revoir à la baisse les tarifs de la connexion Internet.
Babba B.
COULIBALY
Source: L’ Essor- Mali