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Accaparement des terres : Les victimes accentuent la pression

Les victimes de la boulimie foncière d’une certaine race de Maliens n’en démordent pas. Après l’annulation de leur meeting du dimanche 9 août 2015, les associations et Coordinations d’associations de victimes de l’accaparement des terres au Mali étaient face à la presse, le mardi, 18 août 2015, à leur siège à Faladié, pour non seulement marquer leur détermination à continuer la lutte mais aussi dénoncer l’attitude du Gouvernement, qui les empêche de s’exprimer à travers des marches et autres meetings.

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Animée essentiellement par le Président de l’Union des associations et coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis, Massa Koné, cette rencontre a aussi fait le point de l’ensemble des situations conflictuelles, du moins celles signalées à l’Union et qui ont des rapports avec la terre, sur presque toute l’étendue du territoire.

Pour la circonstance, des représentants des victimes étaient venus de Kayes, Mopti, Ségou et des environs de Bamako pour témoigner de leur calvaire. Preuve, selon Massa Koné, que malgré l’interdiction à répétition de ses marches et meetings, l’Union n’entend pas baisser les bras.

«À travers notre marche avortée du 9 août, nous voulions tout simplement interpeller le Gouvernement sur les droits que nous avons sur la zone aéroportuaire. Hélas. Mais nous n’allons pas nous décourager. Nous allons continuer notre combat et, très bientôt, nous allons revenir à la charge» a soutenu le Président de l’Union des associations et coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis, qui a déclaré au passage «le gouvernement est devenu un syndicat des riches contre les pauvres».

Pour Taka Menta, chargé des questions juridiques de l’Union, il y a urgence. Il faut que le Président de la République s’investisse pour désamorcer la bombe sociale liée aux conflits fonciers. Sinon, a-t-il précisé «les pauvres ne se reconnaissent pas dans son slogan le Mali d’abord».

Il regrettera également le sentiment d’injustice qui se lit sur tous les visages, surtout dans les milieux démunis. La rencontre a aussi été mise à profit par les représentants de la zone de Sana pour expliquer à la presse que le contrat que l’opérateur économique Modibo Kéïta de GDCM a signé ne porte pas sur la zone de Sanamadougou, mais plutôt sur Séribabougou.

Yaya Samaké

source : 22 Septembre

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