Décédé mardi dernier des suites d’une longue maladie, notre confrère Abass Fambougoury Traoré a été conduit à sa dernière demeure le lendemain par une foule de parents, amis et de collaborateurs.
Durant toute sa carrière, l’homme de micro s’est montré comme un professionnel rigoureux et amoureux de son métier. Abbas aimait les articles de fond, bien élaborés, basés sur une bonne maîtrise du français et de la richesse documentaire. L’ancien chef de cabinet du ministère de la Communication et des Nouvelles technologies de 2007 à 2011, puis de celui du Culte et des Affaires religieuse de 2014 à 2016, laisse l’image d’un journaliste très méticuleux et perfectionniste dans tout ce qu’il faisait.
Abass Fambougoury Traoré aimait qu’on l’appelle Allah ka djon ou l’esclave de Dieu. Pour le musulman convaincu qu’il était, l’homme est seulement de passage sur cette terre. Il aimait profondément son prochain, car il fallait tout faire pour préparer ce qui nous attend dans l’au-delà. C’est pourquoi, il ne se fâchait presque jamais avec quelqu’un. Allah ka djon était pétri d’un humanisme et d’une sincérité.
Abass FambougourI Traoré naquît en 1962 à Kayes N’di, le quartier situé sur la rive droite du fleuve Sénégal dans la ville de Kayes. Après le baccalauréat obtenu au lycée Dougoukolo Konaré de Kayes, il entre à l’École nationale d’administration (ENA) de Bamako. Il fait ses premières armes dans la presse à l’hebdomadaire L’Observateur en 1995. Il est ensuite recruté par l’ORTM qui l’envoie à la Station régionale de Kayes.
Au bout de quelques années, Abass s’en va à Dakar, où il s’inscrit à l’Institut supérieur des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISSTIC). Il sort trois ans après avec une maîtrise en journalisme. À son retour, en 2002, il reste à la maison mère l’ORTM. Il se passionne pour les magazines et les enquêtes de fond.C’est ainsi qu’il réalise de nombreux sujets dans le cadre de l’émission «Cahier de l’histoire».
À son poste de chef de cabinet, il dirige de nombreuses activités dans le cadre de la promotion des médias comme le concours de presse dénommé «Soroké d’or». Initié par une agence de communication, le ministère de la Communication et des Nouvelles technologies a décidé de prêter main forte à l’organisation pour faire de «Soroké d’or» un événement d’intérêt national transmis en direct à la télévision nationale. Tout comme le festival «Ondes de liberté» qui permettait aux professionnels des radios de se frotter à leurs confrères d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs. Sous l’impulsion de Abass, le ministère étoffe le programme de cette manifestation à travers des conférences-débats, des ateliers de formation et les remises des prix aux lauréats.
Abass Fambougoury Traoré laisse derrière lui une veuve et quatre orphelins.
Youssouf DOUMBIA
Source: L’Essor- Mali