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Mopti : timide démarrage de la campagne agricole

La campagne agricole 2021-2022 connaît un démarrage difficile en 5è région, à cause de l’absence des pluies, la réduction de la mobilité des paysans et des agents techniques suite à l’insécurité. Depuis le début de l’hivernage, les pluies ont été d’intensité faible à moyenne au niveau de tous les postes de suivi de la région sauf à Ténenkou et Youwarou. Elles sont restées inférieures à Mopti, Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza Ténenkou. à Koro et Youwarou, le cumul a été similaire par rapport à celle de l’année dernière à la même période.

Selon le rapport de suivi de la direction régionale de l’agriculture de Mopti, par rapport à la normale décadaire, la situation pluviométrique a été déficitaire à Douentza et largement déficitaire dans toutes les autres localités de la région par rapport à celle de l’année dernière à la même période. à la date du 20 juin 2021, le cumul pluviométrique saisonnier enregistré depuis le 1er mai 2021, dégage un déficit de 7 à 10 mm par rapport à la campagne agricole écoulée dans la quasi-totalité des localités. La campagne agricole tarde à démarrer et l’inquiétude gagne du terrain dans le monde rural.
Le chef de la division vulgarisation agricole à la direction régionale de l’agriculture de Mopti, Daouda Koné indique que l’installation tardive des pluies est liée au phénomène de changement climatique qui nécessite une adaptation. Selon lui, ce retard n’est pas encore préjudiciable pour les céréales. Malgré cette situation, la région entend pleinement jouer sa partition pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire du pays.

À cet effet, les prévisions d’emblavures sont de 290.465 hectares pour une production prévisionnelle de 761.723 tonnes de riz pour la saison d’hivernage contre 286.932 hectares pour une production de 726.866 tonnes en 2020 et 749.154 hectares de cultures sèches. à la date du 20 juin dernier, les réalisations totales sont de 0,04 % des objectifs en riziculture et 17,05 % de réalisation en cultures sèches contre 25 % l’an passé à la même période. C’est ce qui suscite l’inquiétude chez les producteurs. Pour combler ce gap, il nous faut une adaptation conséquente en choisissant des semences hâtives, conseille le technicien.

Selon Daouda Koné, la région n’a reçu aucun placement d’intrants subventionnés. La délivrance des autorisations d’achats sur la base des listes de producteurs approuvés par la profession agricole et/ou le conseil municipal n’a pas encore démarré. Mais l’espoir est permis. Les fournisseurs potentiels identifiés dans la région disposent déjà d’importantes quantités d’engrais, dont, entre autres, 2.157 tonnes d’urée, 1.145 tonnes de DAP, 267 tonnes de NPK et 1.200 tonnes d’engrais organiques.

La direction régionale de l’agriculture a apprécié à sa juste valeur l’accompagnement des partenaires de l’état, dont l’UNHCR qui a appuyé la région en engrais (Urée et NPK) pour une quantité de 10,6 tonnes, 24 tonnes de riz, 10 tonnes de sorgho, 3.000 litres d’huile et la même quantité de lait. Elle a aussi doté les producteurs en kits de lavage des mains et en semences maraîchères (tomate, oignon, gombo et laitue). La Banque mondiale à travers l’ONG PRRE a effectué une distribution gratuite de 10.000 tonnes de vivres aux paysans de la région.

Les travaux préparatoires de la campagne se poursuivent activement. La situation phytosanitaire reste relativement calme. Les services techniques conseillent aux producteurs de poursuivre la recherche des intrants (semences hâtives, engrais, herbicides etc.) de qualité ; de participer aux échanges, formations visant à renforcer leur capacité en matière de maîtrise des itinéraires techniques de production et de suivre les bulletins d’information et d’assistance agro-météorologique.

Dramane Coulibaly
Amap-Mopti

Source: L’Essor- Mali

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