A Bamako, pendant les vacances, ils sont très nombreux les parents qui autorisent leurs jeunes enfants à aller exercer des petits métiers de vacances comme mécanique, menuiserie, couture, vente d’articles entre autres. Abdoulaye Coulibaly, « Petit Blo » est apprenti réparateur de moto au garage d’Adama Traoré.
Le petit Blo n’a pas encore 10 ans. Il est un petit garçon mince et de teint noir. Il semble timide, fait la 4ème année fondamentale et vit avec ses parents à Hamdallaye. Cette année, Blo ne reste pas à la maison pour les vacances comme d’habitude. Il va chez Adama Traoré, patron de garage à Hamdallaye pour apprendre la réparation des motos.
Ce jour, le petit Blo est habillé d’un long t-shirt bleu qui lui atteint jusqu’aux genoux et d’une culotte noire qui lui serre les cuisses. Blo faufile ses mains entre les clés éparpillées par terre pour chercher la clé demandée pour l’apporter à son patron. Malgré sa petite enfance, il se trompe rarement. Il le fait avec enthousiasme. Il semble s’y plaire.
Moussa Konate parent et tuteur du petit Blo, lui il envoie tous les enfants qui sont chez lui apprendre un métier pendant les vacances, c’est pour éviter qu’ils aient des mauvaises fréquentations pendant les vacances. Donc il profite des vacances pour faire apprendre à ses enfants un petit métier. Ils arrêtent d’être des fainéants et apprennent à être indépendants dans leur vie.
Pour une tante à Blo, Mme Coulibaly Aminata Koné, vendeuse d’articles non loin du garage : « Envoyer les enfants apprendre un petit métier pendant les vacances, c’est lui éviter d’être délinquant, voleur ou bandit et avoir un avenir meilleur », estime-t-elle. Il apprécie très fortement la présence de son petit neveu au garage d’Adama.
Le petit Blo apprend à réparer les motos mais juste les vacances et prévoit de retourner dans les classes lors des reprises. Il ne perçoit pas de salaire et n’est pas forcé. Il vient juste pour apprendre, rassure son patron Adama Traoré. Chaque jour, au moment de renter, son patron lui remet une somme comprise entre 100 F CFA et 150 F CFA.
A en croire Adama, le petit Blo s’en sort. A son avis, c’est bien qu’un enfant étudie et apprenne un métier en même temps. « Si les études n’aboutissent pas, au moins on maîtrise un métier qui te fera vivre », a-t-il conseillé avant d’ajouter : « C’est la raison pour laquelle beaucoup de parents envoient leurs enfants faire ces petits métiers pendant les vacances ».
Awa Koné
(stagiaire)