L’environnement économique mondial serait dans une phase de ralentissement, marquée par les risques majeurs d’accentuation liés aux orientations des politiques publiques.
Le FMI, dans son rapport des Perspectives de l’économie mondiale, publié en avril 2025, projette une croissance de l’activité économique mondiale de 2,8 % pour 2025 et 3,0 % pour 2026, contre une prévision initiale de 3,3 % en janvier 2025 pour ces deux années.
En « Afrique subsaharienne », la croissance serait plus modérée et devrait s’établir à 3,8 % en 2025 et 4,2 % en 2026, soit des révisions respectives à la baisse, de 0,4 et 0,2 %. Ce ralentissement serait, en grande partie, imputable aux turbulences de la conjoncture mondiale, illustrées par la baisse de la demande extérieure, la faiblesse des cours des produits de base et le resserrement des conditions financières.
Au niveau de l’Uémoa, le FMI prévoit une accélération globale de l’activité économique en 2025, avec un taux de croissance de l’Union de 6,1 %, contre 5,1 % estimés en 2024. Cette accélération de la croissance de 1,0 pp serait essentiellement tirée par la vigueur des économies de la région, en plein essor avec l’exploitation des hydrocarbures, notamment au Sénégal, au Niger et en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, les autres économies font preuve de résilience face aux crises internes, notamment celle liée à l’insécurité dans la zone. La croissance de l’Union est ainsi ressortie à 6,3 % en 2024, contre 5,2 % en 2023.
Au premier trimestre 2025, les échanges commerciaux de l’Union avec l’extérieur ont été caractérisés, comparativement au quatrième trimestre de l’année 2024, par une hausse des exportations de 11,5 % et une baisse des importations de 15,0 %. Par rapport à la même période de l’année 2024, les exportations et les importations de l’Union ont respectivement augmenté de 50,7 % et 6,0 %.
S’agissant de l’exécution budgétaire au sein des Etats membres, au cours du premier trimestre de l’année 2025, les données conjoncturelles sur les finances publiques de l’Union (hors Togo) indiquent que les recettes budgétaires totales s’y sont établies à 5 403,1 mds, contre 4 884,4 mds au même trimestre de l’année précédente. Cette évolution correspond à une augmentation de 518,7 mds, en termes absolus, et à une progression relative de 10,6 %, en glissement annuel.
Sur la période sous revue, la situation monétaire de l’Union indique une hausse de 1 475,5 mds, en termes absolus, correspondant, en variation trimestrielle, à une progression de 3,0 %, en termes relatifs. Cette évolution des disponibilités monétaires s’explique par l’évolution à la hausse de la masse monétaire dans certains Etats membres.
Alexis Kalambry