Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la 2ᵉ session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vendredi à Lomé. Le désaccord porte sur la présidence tournante du Conseil, qui devait revenir au Burkina Faso selon les dispositions du traité de l’UMOA.
Présidence tournante au cœur du désaccord
L’article 11 du traité de l’UMOA stipule que la présidence du Conseil des Ministres est assurée par rotation, par l’un des Ministres des Finances des États membres, pour un mandat de deux ans. La Côte d’Ivoire assure actuellement cette présidence, et le Burkina Faso était pressenti pour prendre la relève.
L’absence de consensus sur cette désignation a conduit les représentants des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à quitter la session. L’UEMOA n’a pas encore commenté la situation.
L’Alliance des États du Sahel (AES) face à l’UEMOA
L’AES, composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, couvre la région du Liptako-Gourma. Ces trois pays ont précédemment quitté la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’accusant d’être sous influence étrangère. Le 6 juillet 2024, ils ont officialisé la création de l’AES.
Ce retrait de la session de l’UEMOA souligne les tensions persistantes entre ces trois pays et les organisations régionales ouest-africaines.
« Conformément à l’Article 11 du traité de l’UMOA, la présidence du Conseil des Ministres est assurée, à tour de rôle, par l’un des Ministres chargés des Finances des États membres, pour un mandat de deux ans », a indiqué un communiqué des autorités burkinabè lu à la télévision publique (RTB), relayé par l’agence Anadolu.