Les opérateurs gaziers avaient décidé, le 23 septembre, de suspendre l’approvisionnement du marché en gaz à partir de ce vendredi. A l’expiration du préavis, il est très difficile de confirmer ou d’infirmer l’information.
C’est en principe le 5 octobre dernier que la grève des sociétés importatrices de gaz devait commencer. Les sociétés de distribution de gaz (Sodigaz), Sigaz, Faso gaz et autres réclament à l’Etat le payement d’un montant de près de 3,6 milliards de FCFA. « Si aucune disposition n’est prise d’une manière urgente, nous serons dans l’incapacité totale de fournir le marché à compter du 5 octobre », pouvait-on lire dans leur courrier daté du 23 septembre, adressé au ministre de l’Economie et des Finances.
Un flou artistique
Mais depuis, c’est l’omerta. Les différents protagonistes entretiennent un flou artistique sur la question. Les opérateurs gaziers ont opposé une fin de non-recevoir à notre demande. « On ne souhaite pas se prononcer sur la question », a objecté un responsable de la Sodigaz.
Du côté du ministère de l’Economie et des Finances, on ne semble pas non plus disposer à communiquer sur le sujet. Son chargé de communication, Mohamed Traoré, n’a pas voulu répondre aux différentes sollicitations, en dépit de nos multiples tentatives. Un attaché du ministre, pour sa part, a affirmé n’avoir « aucune information sur la question ».
Ce silence de cathédrale illustre, si besoin en était, la sensibilité du sujet. C’est également la preuve de la difficulté d’accès du public à l’information.
Au niveau du marché, ce n’est guère mieux. Interrogés, es revendeurs nous laissent sur notre sur notre faim d’en savoir plus car la plupart restent dubitatifs. En d’autres termes, nombre d’entre eux ont n’étaient capables de confirmer ou d’infirmer l’effectivité de la grève. « Nous avons appris comme tout le monde que les opérateurs gaziers partent en grève », a indiqué Moussa Kindé, un revendeur de gaz au marché Dibidani dans le district de Bamako. Selon lui, le débrayage se fera sentir dans deux ou trois jours.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays