Suscités par des activistes comme Etienne Fakaba Sissoko et Ibrahima Kébé, des échanges entre certains potentiels candidats qui se sont inscrits dans la dynamique de l’alternance en 2018, ont eu lieu à la Maison de Presse, il y a deux semaines. Ces discussions qui visaient à rapprocher les leaders de l’Opposition en vue de parvenir à une candidature unique ou, à défaut, une large coalition autour du prétendant le mieux placé pour affronter IBK et réaliser l’alternance. Y arriveront-ils ?
Du portrait-robot fait par le Collectif pour la Défense de la République, CDR de Youssouf Mohamed Bathily, aux différents ralliements à l’URD, en passant par des actions menées par Tiébilé Dramé le leader du PARENA, jusqu’aux échanges initiés par Etienne Fakaba Sissoko et Ibrahima Kébé, il y a des indices qui ne trompent pas. Aujourd’hui, Soumaila Cissé passerait pour être celui qui serait à même de tenir tête au Président sortant. Pour rappel, c’est avec lui qu’IBK a joué le match du second tour de l’élection présidentielle de 2013. Les activistes et certains leaders de partis politiques, en se rendant à l’évidence, estiment que seul Soumaila Cissé serait capable de battre IBK. Ainsi, pour mettre toutes les chances de ce côté, ils n’hésitent plus à l’exprimer. La réunion d’évaluation qui a suivi les échanges de la Maison de la Presse et qui s’est tenue à la Pyramide du Souvenir, a fait bouger les lignes vers la réalisation de ce vœu.
Un manifeste serait même en projet qui renfermerait les grandes lignes de ce qu’il convient d’appeler le document de la coalition. Aux dires de ses rédacteurs, il ne serait ni une camisole de force encore moins un assujettissement à un parti ou un homme, mais il serait le plus ouvert possible. Il semblerait qu’il y a deux schémas ; le premier serait d’aller à une candidature unique avec un contrat de gouvernance, le second schéma serait de signer une alliance entre les partis de l’opposition et même ceux qui sont du « centre », mais qui aspirent au changement pour un report de voix à celui qui arriverait au second tour. Cette variante sera mise en œuvre quand le premier échouera.
Pour l’instant, des leaders de l’Opposition et ceux de la société civile qui croient à un tel schéma sont à pied d’œuvre pour réaliser leur projet d’alternance en 2018. Y arriveront-ils ? La réponse à cette question sera connue dans deux mois quand toutes les alliances seront peaufinées. D’ores et déjà, Tiébilé Dramé, Moussa Sinko Coulibaly, Kalfa Sanogo, pour la branche politique et Ras Bath, Etienne Fakaba Sissoko, Ibrahima Kébé au compte de la société civile croient en leur chance d’aboutir à une candidature unique, ou à défaut une large coalition autour de Soumaila Cissé.
En somme, à moins de quatre mois du premier tour de la Présidentielle, les combinaisons politiques ont pignon sur rue au Mali. Elles sont devenues l’exercice favori de tous les leaders, qu’ils soient associatifs ou politiques.
Youssouf Sissoko
Inf@sept