Mercredi 25 septembre 2019, en marge du débat de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies, une réunion de haut niveau a réuni les chefs d’État ainsi que des ministres présents à cette occasion autour de la crise malienne et sahélienne.
Pour être la pierre angulaire de la résolution de la crise malienne, la mise en œuvre de l’Accord a été largement sollicitée par les participants à cette réunion. Les quelques avancées dans la réalisation des points clés de cet Accord ont été appréciées par les chefs d’État et membres de gouvernements à cette rencontre.
L’Accord pour la paix
« Ils ont salué les progrès du processus de Démobilisation, désarmement et
réintégration accéléré avec le transfert de plus de 1.000 combattants des groupes armés du nord au sud Mali pour suivre une formation préalable à leur intégration formelle dans les Forces maliennes de défense et de sécurité (FMDS) », lit-on dans la synthèse des co-présidents. Par ailleurs, ils ont incité à la « finalisation du plan global de redéploiement progressif des FMDS reconstituées et réformées, dans le cadre plus large d’un projet national de réforme du secteur de la sécurité ». Cela, c’est en vue d’assurer le retour de l’autorité de l’État dans les zones en crise, de l’administration civile ainsi que des services de base. Mais, dans leur synthèse, les co-présidents ont demandé le transfert rapide des ressources et compétences aux autorités locales, comme le prévoit l’Accord. «Ils se sont félicités de la promulgation de la législation établissant la Zone de développement économique des régions du nord », souligne-t-on dans le même document avant d’inviter à tenir compte des femmes dans le processus de la paix.
Le Dialogue national inclusif
Cette réunion a été le lieu pour apprécier tout le déroulement du Dialogue national dont la conclusion des Termes de référence a été validée au CICB à ce mois de septembre. Les participants ont exhorté à mettre l’accent sur la discussion afin de« redynamiser la mise en œuvre de l’Accord et prévenir tout nouveau retard ». Dans leur rapport de synthèse, les co-présidents ont insisté à la réalisation des réformes prévues par l’Accord, notamment la révision constitutionnelle.
Le centre du Mali
« En ce qui concerne le centre du Mali, les participants ont exprimé leur vive préoccupation quant à la montée de la violence, le nombre croissant de victimes civiles et l’aggravation de la situation humanitaire », souligne-t-on dans ce document de synthèse. Les efforts du gouvernement malien pour rétablir la sécurité dans cette zone ont été salués avant d’indiquer la nécessité de traduire les auteurs de violations des droits de l’homme et crimes devant la justice comme étant une étape essentielle pour le plein rétablissement de l’autorité de l’État.
Développer des stratégies régionales
Cette réunion de haut niveau sur le Mali et le Sahel a été l’espace idéal pour inviter à la « complémentarité et à la cohérence entre toutes les initiatives régionales ». La force du G5 a été indiquée comme une force susceptible de lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité transnationale. Pour l’opérationnalisation de cette force, il a été demandé aux partenaires de décaisser les contributions en suspens et d’augmenter le nombre d’opérations sur le terrain.
Plusieurs autres points ont été discutés au cours de cette rencontre spéciale.
F. TOGOLA
Source : Le Pays