Malgré les différences d’appréciations apparues dans les débats au sujet des listes pour la mise en place des autorités intérimaires, les travaux de la 12ème session du CSA, annoncés périlleux ont pris fin hier dans un climat de sérénité et de compréhension mutuelle.
En prélude aux élections communales du 20 novembre prochain, un nouveau chronogramme de mise en place des autorités intérimaires est prévu entre le 1er et le 10 novembre. Pour les élections communales et la mise place de ces autorités intérimaires, on attend les derniers mots de l’administration pour voir la faisabilité parce que la loi dit que les élections peuvent être générales ou partielles selon les contextes.
Le comité de suivi de l’Accord (CSA) a tenu sa douzième sesion ordinaire aux bureaux du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord, ex-CRES, les 19 et 20 octobre dernier. Dans un communiqué rendu public, le comité a exprimé de nouveau sa préoccupation concernant la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans la région de Kidal, tout en félicitant le Haut représentant du chef de l’État pour la mise en œuvre de l’Accord, pour ses initiatives en vue d’un règlement pacifique et définitif de cette crise et a appelé les parties à y souscrire pleinement.
Concernant la mise en œuvre de l’Accord, le Comité a constaté des avancées notables et a encouragé les parties à maintenir cette dynamique. « Cette fois ci, plus que jamais, nous nous sommes retrouvés, ramener dans une réelle application de l’Accord de paix, en raison notamment des décisions majeures qui ont été prises en ce qui concerne la mise la place des autorités intérimaires et l’activation des mécanismes sécuritaires », explique Ahmed Boutache, président du Comité. Pour lui, un engagement concomitant a été obtenu du Haut représentant du premier ministre pour que des rencontres se tiennent dès aujourd’hui avec l’objectif d’aplanir les petites difficultés qui sont apparues afin que les choses soient faites de façon inclusives et consensuelles et que personne ne soit laissé de côté.
En ce qui concerne la mise en œuvre des autorités intérimaires, elles devraient être effective entre le 1er et le 10 novembre au plus tard, à condition que la réunion d’aujourd’hui qui doit regrouper le gouvernement, la CMA et la plateforme parvienne à lever les obstacles.
Pour la mise en pratique des patrouilles mixtes dans le cadre du MOC, le représentant spécial du chef de la MINUSMA souligne qu’un chronogramme a été établi. «Nous pouvons commencer les patrouilles mixtes dans la région de Gao dans quelques semaines, suivie des autres régions. On est en train de préparer les cantonnements qui vont débuter avec six mille combattants », a-t-il ajouté.
Sur les questions de sécurité, le Comité a noté avec satisfaction les dépôts des listes des membres pour l’opérationnalisation des différents mécanismes sécuritaires prévus par l’Accord. « C’est vrai dans tout œuvre humaine, il y a toujours des mécontents, mais au sortir de cette 12ème session, je suis très optimiste car au niveau de la commission défense et sécurité, il y a eu des avancées notoires avec le dépôt des listes pour les commissions DDR et d’intégration «, a expliqué Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun.
Au niveau du conseil national pour la réforme de secteur de la sécurité (CNRSS), la Plateforme a déposé la liste de ses membres et la CMA qui ne l’a pas encore déposé a promis de remettre sa liste dans un délai de trois jours », indique Habala Ag Hamzata, membre de la Plateforme. Un avis partagé par les mouvements armés de la CMA qui ont décidé de continuer à dialoguer pour déposer une liste consensuelle au niveau des différentes commissions. «C’est un sentiment général d’espoir, les choses sont en train d’avancer malgré quelques difficultés signalées notamment dans la mise en place des autorités intérimaires où il y a quelques réglages à faire, nécessaires pour avancer. Globalement je pense que cette session a été positive pour avoir courageusement posé ses difficultés qui ne sont autres que des questions d’inclusivité et de représentativité, et tous sont d’accord pour dire quelles sont surmontables dans des délais très courts », explique Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun membre de la CMA au sein du CSA.
Source: journaldumali