Après sa déroute face aux djihadistes (2012 et 2013), l’armée malienne multiethnique (c’est l’un de ses problèmes) devait être reconstituée. Pour aider Bamako, l’Union européenne a monté une mission de formation (EUTM) des militaires maliens, visant à permettre au pays d’avoir une armée capable d’assurer la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire. On en est encore loin.
Un général français a été le premier commandant de l’EUTM, un général belge la commande aujourd’hui. Plusieurs généraux allemands l’ont également commandée, dont l’un au titre de la brigade franco-allemande. Sur les 500 instructeurs militaires européens au sein de l’EUTM, la France en fournit notamment 200, l’Allemagne 70, l’Espagne une cinquantaine, la Grande-Bretagne environ 40 etc. Cela ne pouvait pas suffire à pacifier le pays. L’ONU a donc également mis en place une force, la Minusma, alimentée essentiellement par des militaires de pays africains et des soldats européens, dont des cadres Français et 650 Allemands.
Aujourd’hui, tandis que la France déploie 4.000 militaires dans cette zone, l’Allemagne (depuis cette année) en a un millier. Ce n’est donc pas la « quasi » parité évoquée par Emmanuel Macron, hier. Mais l’Allemagne déploie également quatre hélicoptères de transport et quatre de combat, justement des matériels dont manque dramatiquement la France.
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