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Yacouba Katilé passe du Pacte social au Pacte de justice : «Notre patriotisme ne doit pas être perçu comme une faiblesse »

Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a célébré le 1er mai, Fête du travail. Les trois (3) centrales syndicales, notamment l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la Confédération des Travailleurs du Mali (CTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) ont magnifié l’événement à travers un défilé sur le Boulevard de l’Indépendance.

Et pour cause, la veille, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a été interdite de mener toute activité syndicale.

Dans son adresse à ses militants, le Secrétaire général de l’UNTM a déploré la montée de l’injustice, de la cherté de la vie, du chômage et de la corruption. Le Mali, selon lui, ne se construira pas sur des privilèges indus, ni sur des inégalités criantes. Quant aux vraies réformes, selon ses explications, elles ne seront possibles qu’« en mettant l’humain, le travailleur, au cœur du projet national». Et d’exhorter à un changement de cap qui, selon lui, consisterait à fonder la gouvernance sur la transparence, la justice et la dignité. « Que les ressources publiques servent d’abord ceux qui produisent, enseignent, soignent, sécurisent, cultivent, transportent, construisent », a soutenu le secrétaire général de l’UNTM.

Parlant du Pacte de Stabilité sociale et de Croissance de 2023, à laquelle sa Centrale a souscrit, Katilé dira que cet acte de patriotisme ne doit pas être perçu comme une faiblesse. « L’UNTM a suspendu à plusieurs reprises des mots d’ordre de grève pour préserver la stabilité du pays», a-t-il relevé, avant d’exiger du gouvernement le respect de ses engagements. Le travailleur malien, producteur de richesses, bâtisseur infatigable de l’économie nationale, mérite mieux que l’ingratitude et le mépris, a martelé Katilé, qui revendique pour ses troupes des conditions plus dignes, «un encadrement juste, une protection sociale effective et des perspectives d’épanouissement professionnel».

Le Secrétaire général de l’UNTM a par ailleurs dénoncé la situation de celles et ceux qui souffrent en silence des violations de leurs droits fondamentaux au travail : liberté syndicale bafouée, représentation manipulée, conditions de travail indécentes, retards de salaires, licenciements abusifs, harcèlement moral ou sexuel toléré, sécurité sociale inexistante ou détournée. Et ces violations, selon ses explications, ne proviennent pas uniquement de certains employeurs indélicats, mais aussi d’administrations publiques censées incarner la légalité, ainsi que de certains responsables syndicaux en mal d’éthique qui, oubliant leur mandat premier, trahissent les intérêts des travailleurs. Et d’appeler l’État et les pouvoirs publics à jouer pleinement leur rôle de régulateur impartial. Il ne suffit pas de proclamer l’État de droit, il faut l’incarner dans l’action administrative, dans la justice sociale, dans le respect scrupuleux des conventions de l’OIT, ratifiées par notre pays.

Amidou Keita

Source : Le Témoin
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