Le gouvernement d’indépendants du nouveau Premier ministre Mehdi Jomaa a obtenu le 28 janvier la confiance de l’Assemblée constituante. Cent quarante-neuf élus ont voté pour, 20 contre et 24 se sont abstenus, après un débat marathon permettant l’entrée en fonction de ce cabinet qui devait recueillir le soutien d’au moins 109 députés. Le gouvernement a maintenant pour mission de sortir la Tunisie de sa profonde crise politique et d’organiser dans l’année des élections.
Une partie des députés reproche à trois d’entre eux d’avoir appartenu à l’ancien gouvernement : le Premier ministre d’abord, mais aussi et surtout le ministre de l’Intérieur et le ministre délégué auprès du chef du gouvernement.
Autre point de désaccord, plusieurs d’entre eux sont accusés d’avoir été trop proches du régime de Ben Ali. Notamment ceux de la Justice, de la Défense, des Affaires étrangères et celui délégué auprès du ministre de l’Intérieur.
Mehdi Jomaa accepte ces critiques : « Vous savez, on a appris à faire de ces critiques quelque chose de constructif. Quand on sort d’une séance comme celle-ci où les critiques ont été nourries, on en sort généralement renforcé ».
La Tunisie est désormais dotée d’une Constitution et d’un nouveau gouvernement. Les priorités annoncées sont l’économie et la sécurité. Ce gouvernement transitoire devra dans l’année organiser les élections.