Les jeunes agressés lors de la mise en place du bureau local du CNJ de Kénièba sont de plus en plus impatients. Pour cause, malgré la gravité de leur agression et le flagrant délit constaté, le dossier traîne au tribunal de Kénièba. La tension est dans l’air et, le juge Abdoul Aziz Poudiougou doit impérativement agir.
En juillet 2017, lors des travaux de renouvellement du bureau du comité local du CNJ de Kénièba, un groupe de jeunes avait été violemment agressé. Parmi les victimes, les délégués du comité régional de Kayes. Les victimes avaient saisi automatiquement le commissariat à travers une plainte contre leurs agresseurs. Bien que cette plainte ait été transmise au tribunal de ladite localité, le dossier reste sans suite. De report en report, les victimes pensent que la justice tend vers un classement de l’affaire.
Pour rappel, au cours de l’agression, des jeunes ont été poignardés, certains ont eu le bras et les doigts cassés, d’autres ont reçu des coups d’armes blanches à la tête, sans compter les dégâts matériels dont des téléphones et tablettes emportés et des motos calcinées.
Aujourd’hui, les jeunes sont révoltés contre ce qu’ils appellent la mauvaise foi de l’autorité en charge du dossier. La tension est vive entre les deux camps et les victimes menacent de se rendre justice. De sources bien informées, le camp des victimes n’entend pas baisser les bras et est déterminé à se venger.
« Le juge, Abdoul Aziz Poudiougou doit immédiatement intervenir pour rendre la justice et éviter que le pire n’arrive dans la localité », prévient une victime
Le hic dans cette affaire est que depuis cette agression, le comité exécutif du CNJ n’a rien fait pour tirer au clair la situation. Les autorités nationales doivent revoir les principes de fonctionnement du CNJ afin qu’il devienne un tremplin de formation pour les jeunes et non un sanctuaire de violence.
Drissa Togola
Source: Le Challenger