« L’institutionnalisation de l’achat des semences pour une meilleure promotion des sociétés et coopératives semencières du Mali ». C’était le thème de la 13ème édition de la Bourse des semences qui s’est tenue du 9 au 10 mai 2025 à Sikasso. Ce rendez-vous annuel a pour objectif de faire face à la sécurité alimentaire et nutritionnelle par l’utilisation des semences de variété améliorée. Des acteurs du secteur du Mali et de la sous-région ont pris part à cette rencontre initiée par l’Association Semencière du Mali (ASSEMA).
Développer et renforcer l’autonomie semencière et assurer une agriculture plus performante, résiliente et compétitive. C’est l’objectif de cette 13ème édition de la Bourse des Semences.
Selon le Ministre de l’agriculture, Daniel Siméon Kéléma, le renforcement des systèmes agroalimentaires et la consultation du partenariat inter acteurs autour des enjeux liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle sont les armes les plus indiquées pour gagner le combat contre la faim et l’extrême pauvreté.
Et pour le président de l’Association semencière du Mali (Assema), Moussa Sidibé, en structurant l’achat des semences, les institutions peuvent offrir des programmes de soutien, de subvention ou de formation pour aider les agriculteurs à choisir les meilleures semences en fonction de leurs besoins et de leurs conditions culturelles. Chose qui selon lui permet aux agriculteurs d’éviter la concurrence déloyale et la bascule des prix des semences sur les marchés.
L’édition 2025 de la bourse des semences a enregistré la participation d’une cinquantaine d’exposants venus de la Chine, de la Turquie et des pays de l’AES.
Une foire semencière dans un contexte difficile
Cette édition a eu lieu à un moment où le Mali fait face aux effets du changement climatique. En 2024, plusieurs hectares de cultures ont été touchés par les eaux de pluies et la montée du fleuve à travers le pays. Et pour des agro-économistes, des foires de ce genre permettent aux agriculteurs une meilleure adaptabilité pour faire face à l’insécurité alimentaire.
Cependant Dr Lamissa Diakité agroé-conomiste déplore la méconnaissance de la validité de ces semences par les paysans.