A quelques jours de fin de la transition, la déception est grande dans certains milieux. C’est le cas chez les huissiers et du coup, le ministre de la Justice Malick Coulibaly est indexé.
Son arrivée à la tête du département de la Justice a été saluée par bon nombre de nos compatriotes et professionnels du droit. Mais, à quelques jours de la fin de la transition, Malick Coulibaly n’a pas pu combler les attentes.
Pourtant, si une nomination avait été applaudie au Mali, c’est bien celle de l’actuel ministre de la Justice, Garde des sceaux. Ce qui s’explique par le fait que l’opinion garde de lui sa démission courageuse de son poste de Substitut du Procureur du Tribunal de Kati. Aussi, ses étudiants gardaient de lui, le souvenir d’un homme rigoureux, maniant la langue de Molière et surtout ayant une grande maîtrise de la matière qu’il dispensait à la Fsjp, le droit pénale. C’est pourquoi, personne n’a douté de ses capacités à remettre notre justice sur les rails.
Aujourd’hui, dans les milieux judicaires, on lui reproche d’avoir mis en place le plus mauvais cabinet de l’histoire de notre justice. Ce qui a beaucoup handicapé ses actions sur le terrain. Avant son arrivée, de nombreuses difficultés subsistaient telles que les émoluments des huissiers fonctionnaires et assesseurs dont certains datent de 2 à 4 ans. Mais, la déception est grande, car l’homme n’a pas pu jusqu’ici résoudre le problème, alors qu’il se présente comme le leader incontesté de la lutte contre l’injustice.
Va-t-il quitter le gouvernement sans remettre ses professionnels de la justice dans leur droit ? En tout cas, il a eu suffisamment de temps pour le faire. Peut-être qu’il peut encore sauver sa face pendant les quelques jours qu’il lui reste, avant son départ du département. A suivre donc !
Alpha M. CISSE
Source: Notre Printemps