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Investiture de Ibrahim Boubacar Keita : Premiers signes ostentatoires d’un «Massa Kè»

Le 19 septembre 2013. C’est la date qu’aurait choisi le nouveau président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, pour sa cérémonie d’investiture qui devrait avoir lieu au Centre international des conférences de Bamako (Cicb).ibrahim boubacar keita ibk campagne premier tour bamako

Partisan des actions grandioses, IBK a choisi de dissocier la cérémonie de prestation de serment (qui consacre sa rentrée constitutionnelle en fonction) et la rencontre VIP qu’il a décidé d’organiser avec les chefs d’Etat invités, pour certainement signer sa percée dans le club très restreint de chefs d’Etat.

Pour assister à son investiture, ils seraient entre 25 à 30 les chefs d’Etat que IBK a invité pour la cérémonie du 19 septembre à Bamako. Mais, la question que beaucoup se posent actuellement est celle là : à l’état actuel du pays qui ne dispose pratiquement plus de ressources dans les caisses, a-t-on réellement besoin d’une telle cérémonie onéreuse ? Au sein de l’opinion, certains se demandent pourquoi le nouveau président n’a pas associé cette cérémonie avec celle de la prestation de serment. Surtout que c’est de cette manière que beaucoup de chefs d’Etat ont marqué leur entrée en fonction de président de la République. Au Mali, ce sera une première. Aucun des prédécesseurs d’IBK n’avait organisé une telle manifestation qui va être forcément dispendieuse. En tout cas le contexte ne s’y prête pas aujourd’hui où ce ne sont pas les défis qui manquent.

Tous ceux qui posent la question en ces termes semblent tout simplement perdre de vue la personnalité de IBK, un homme partisan des actions en pompe, et qui a toujours été caractérisé par son goût démesuré pour les honneurs et les actions spectaculaires.

 

Prenant les commandes d’un pays fragilisé au propre comme au figuré, IBK avait-il besoin d’organiser une telle manifestation ? En tant que chef suprême, il était plutôt compréhensible de sa part si, à l’entame de son pouvoir, ses premiers actes vont dans le sens de la prise d’initiatives permettant au pays d’économiser ses maigres ressources. Malheureusement, il y a cet adage qui est bien là pour nous rappeler ceci: « chassez le naturel, il revient au galop».
 

 

Oumar Diamoye

Source: L’Aube

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