En attendant avec la peur au ventre l’arrivée d’Ibk qui, dit-on, ne vient pas pour badiner, certains agents étatiques s’adonnent volontiers au vol et au pillage systématique des matériels et autres biens – peut-être même des sous – de leurs services. Tout en tentant de faire disparaître les traces. Ibk étant donc averti, il lui faudra engager un audit de tous les services publics dès le début de son quinquennat.
Le Mali est devenu depuis ces 20 dernière années, un pays où le leadership est devenu source d’enrichissement ; où la responsabilité est considérée comme une permission de voler, de détourner, se profiter du bien public et d’en faire profiter le maximum à ses proches ! Nous devons rectifier le tir ; nous inspirer de ce qui a été fait ailleurs et nous battre pour que nos leaders s’engagent enfin sur le chemin de la vertu, la vraie vertu, celle de l’honnêteté et de l’amour du travail bien fait.
Ce que nous constatons aujourd’hui est aberrant : corruption, gabegie, délinquance financière, détournement de deniers publics, vols des biens de l’Etat… Et pour réussir leurs coups bas, certains agents n’attendent seulement qu’il y ait des situations troubles. Ainsi, dans la foulée, on s’empare de ce qu’on veut et de ce qu’on peut.
L’on a encore en mémoire qu’après le coup d’Etat du 22 mars 2012 du capitaine Amadou Haya Sanogo, les structures étatiques, voire privées, étaient systématiquement pillées. Dans la cacophonie générale, c’est le vol-qui-peut. Triste sort pour le Mali. Il a fallu reprendre tout à zéro avec le retour progressif à l’ordre constitutionnel.
Aujourd’hui encore, c’est le même scénario qui est là. Avec l’arrivée du président Ibrahim Boubacar Kéïta avec, nous confie-t-on, «son marteau» pour redresser le Mali qui est à genoux, dans certaines structures étatiques, c’est le pillage systématique des biens et des matériels publics. Du moins, c’est l’information qui nous est parvenue du côté de la Cité administrative où les occupants, traumatisés qu’ils sont par l’arrivée du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, s’emparent, à volonté, des ressources de l’Etat. Frigos, chaises, appareils informatiques, autres meubles, tout est bon à emporter. Tant pis pour les futurs locataires, ils se débrouilleront avec Ibk !
Cet exemple de la Cité administrative prouve, s’il en était besoin, à quel point l’irresponsabilité et l’inconscience ont atteint un seuil inacceptable dans notre pays. C’est pourquoi, dès son installation à Koulouba le 4 septembre prochain, le président Ibk devra s’atteler à ce qu’un audit soit fait dans chaque structure étatique pour savoir qui a fait quoi et qui a volé quoi dans l’équipe sortante. Cela, pour éviter de repartir encore à la case départ et punir les fautifs, s’il y en a. Au besoin, il faudrait bien huiler la machine du Vérificateur général, histoire de dire aux prédateurs que la recréation est terminée.
E. BRUNO
Source: Notre Printemps