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TRANSITION Le CNSP dissout, mais les militaires toujours aux commandes

Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), créé par les militaires qui ont renversé le régime du Président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier, est officiellement dissout par un décret présidentiel datant du 18 janvier 2020. La dissolution de cet organe n’enlève rien du pouvoir des militaires qui continuent de marquer la Transition.

 

Le 58ème sommet virtuel de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait sommé les autorités de la transition malienne à respecter leurs engagements. Ce, en procédant à la tenue des élections et la dissolution du CNSP conformément aux textes de la transition.  Cette insistance de la Cédéao sur la dissolution de cet organe qui renforçait le pouvoir des militaires a forcé le gouvernement à rendre public un décret en ce sens malgré le fait qu’il avait décidé de jouer la carte de la discrétion sur certains documents publics. Mais, le moins que l’on puisse, la dissolution du CNSP, qui a été largement diffusée dans les médias et sur les réseaux sociaux, n’aurait aucun impact sur le pouvoir des militaires qui continuent de dicter leur volonté au sommet de l’Etat. Bien que cet organe soit officiellement dissout, les principaux responsables militaires ne sont pas retournés dans les casernes. Le vice-président non moins l’ex-président du CNSP, le colonel Assimi Goïta, demeure le numéro 2 de la Transition, le Conseil national de la transition, organe législatif de la transition, est dirigé par le colonel Malick Diaw, et le ministère de la Défense, celui de la Sécurité et de la Réconciliation nationale sont respectivement occupés par les trois autres colonels du CNSP. Plusieurs autres départements ministériels et les grandes directions du pays sont occupés par les militaires qui soufflent dans la même trompette que ceux qui ont piloté le coup d’Etat du 18 août 2020.

De quoi insister de nombreux observateurs de la situation du Mali à indiquer que si les pressions diplomatiques de la Cédéao ont donné des résultats, elles n’enlèvent rien du pouvoir des militaires. Les militaires sont à la manœuvre pour relire les textes qui doivent conduire à des élections transparentes. Ces textes seront adoptés en plénière par le Conseil national de la transition, et où une partie de la classe politique n’est pas représentée. Ce qui fait grincer les dents au sein des politiques qui dénoncent une tentative non inclusive de la relecture des textes électoraux et craignent que les militaires ne votent des textes qui préparent le terrain à leur candidat à la prochaine présidentielle.

Dr Choguel Maïga, membre du M5-RFP, déclarait sur les antennes de RFI ceci : « Il faut que la junte militaire desserre son étau sur les institutions. Nous ne sommes pas rassurés sur leur façon de faire.

Aujourd’hui, des citoyens sont enlevés, empêchés de manifester, sont arrêtés, sont séquestrés. Et ça c’est l’œuvre de la junte militaire ».

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