Les « chemises jaunes » sont rassemblées par milliers en Thaïlande. Les opposants au gouvernement tiennent leur promesse de paralyser le centre-ville. L’objectif ne varie pas: celui d’obtenir la démission de la chef du gouvernement. Près de 10.000 policiers et 8000 soldats sont déployés autour des bâtiments gouvernementaux. Ce nouveau mouvement de grande ampleur fait craindre des débordements.
Avec notre correspondant à Bangkok, Frédéric Belge
Selon la police, ils ne seraient que 60.000 personnes à avoir rejoint les sept sites de manifestations en milieu de journée. Cependant, la participation sera probablement supérieure dans les heures à venir, après la fermeture des bureaux. Beaucoup d’employés ont en effet prévu de montrer leur sympathie envers le mouvement d’opposition après leur journée de travail.
Pour l’heure, il n’y a pas eu d’affrontement et de violence à signaler dans la capitale thaïlandaise, mais le trafic routier a été affecté à certains endroits. Les employés de bureau ont su s’adapter et prendre d’assaut les transports publics tels que les métros aérien et souterrain ainsi que les navettes fluviales pour se rendre sur leur lieu de travail. Pas de quoi encore faire vaciller le gouvernement de Yingluck Shinawatra.
Des banques et des écoles fermées
Cependant, de nombreux hôtels, une centaine d’agences bancaires et une dizaine d’écoles ont dû fermer ou ont vu leur organisation grandement affectée à cause du mouvement de blocage initié par Suthep Thaugsuban, le meneur de la fronde contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra.
De son côté, la bourse thaïlandaise a clôturé en baisse d’un demi-point ce soir avec un recul de plus de 3% depuis le début de l’année. Alors que le soleil se couche à Bangkok, la nuit risque d’être longue; car c’est bien souvent sous le couvert de l’obscurité que les violences éclatent à proximité des sites de manifestations.