*Allahu Akbar*

Après quatre jours d’angoisse, de recherches sans relâche et d’espoir douloureux, la terrible nouvelle est tombée ce samedi 12 juillet 2025 aux environs de 15h : le corps sans vie de Madame Aminata Traoré, affectueusement appelée Ami, a été retrouvé flottant dans le fleuve, au niveau des berges de Kobakê Ka Dankan, à Moribabougou. La découverte a été faite par des pêcheurs bozos de la localité.

_Une équipe du Journal Kojugu Kelebaa (JKK) était sur place pour vous livrer ce reportage exclusif, accompagné d’une vidéo dans laquelle figurent les témoignages poignants des pêcheurs et des proches de la défunte_.

Depuis sa disparition inquiétante le mercredi 9 juillet aux environs de 11h, la famille d’Aminata Traoré, épaulée par son mari rentré précipitamment du Sénégal, n’a cessé de mener des recherches actives. Ils ont contacté commissariats, brigades de gendarmerie, sapeurs-pompiers et même mobilisé les communautés de pêcheurs bozos le long du fleuve, de Sotuba à Moribabougou.

Chaque piste, chaque indice, chaque appel de témoin a été pris au sérieux. Et lorsque des témoignages ont fait état d’une femme s’étant jetée du 3e pont, la description physique et le cathéter qu’elle portait ont renforcé les soupçons de la famille. Les recherches ont redoublé d’intensité.

Ce samedi, le père et le mari de la défunte se sont rendus à Moribabougou pour interroger les pêcheurs sur place. Au même moment, une alerte leur parvient : un corps flottant approche des berges du célèbre Bozo Kobakê ka Dankan.

Les pêcheurs embarquent aussitôt sur leurs pirogues. Le corps, gonflé par l’eau et méconnaissable à première vue, est finalement repêché et ramené au rivage. Là, devant les larmes et les cris, le doute n’est plus permis : le père, le mari et d’autres membres de la famille reconnaissent formellement le corps d’Aminata Traoré.

Une scène d’une douleur indescriptible, captée par nos caméras, dans le respect de la dignité des victimes nous le publions pas.

Alertés, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour transporter le corps. La brigade de gendarmerie de Moribabougou, territorialement compétente, a procédé au constat légal et a délivré une réquisition aux parents, après les premiers éléments d’interrogatoire.

Sur instruction du procureur de la Commune I, le corps a été acheminé à l’Hôpital du Mali pour les procédures médico-légales.

*Plusieurs questions cruciales restent en suspens* :

Qui était le conducteur du moto-taxi qui aurait transporté Aminata ce jour-là ?

Des caméras de surveillance sur le pont pourraient-elles confirmer qu’elle s’est réellement jetée ?

Aminata souffrait-elle réellement d’un paludisme chronique (forme de dengue), comme l’a évoqué son père, pouvant altérer son état psychique ?

La thèse du suicide est envisagée, mais les enquêteurs devront explorer toutes les pistes : détresse psychologique, pression, ou autre cause non encore révélée.

Cette fin tragique doit interpeller toute la société : familles, services sociaux, forces de sécurité, autorités sanitaires. Les signaux d’alerte psychologique ne doivent plus être négligés. Des mécanismes d’écoute et de prévention doivent être renforcés, notamment pour les femmes en détresse.

*Regardez la Vidéo exclusive filmée sur les lieux. Témoignages, Réactions, Reportage au cœur du drame*

_Qu’Allah, Le Très Miséricordieux, accueille Aminata Traoré dans Sa lumière, lui pardonne ses fautes, et accorde patience et consolation à sa famille_.