Le président Idriss Déby est décédé le mardi 20 avril, et a été accompagné à sa dernière demeure le vendredi 23 avril dans son pays. Juste quelques jours après sa mort, des manifestations ont été éclatées dans plusieurs localités du pays. Dès 5 heures du matin, les manifestants ont pris d’assaut la capitale Tchadienne, N’Djamena.
Ces manifestations ont été organisées par la plateforme Wakit Tama, certains partis politiques de l’opposition, des artistes et des organisations de la société civile. Le but principal de ces manifestations est d’exiger la dissolution du Conseil militaire de transition et dénoncer, dans le même temps, l’intervention française dans la politique du pays.
Sur certaines pancartes, on pouvait lire : « France État ingrat, terroriste, voyou, non au CMT ». Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre par des Gaz lacrymogène. Au cours des manifestations, des victimes auraient été enregistrés (des morts et des blessés).
Deux jeunes d’une vingtaine d’années auraient été tués, touchés par Balles. Selon des informations, les jeunes auraient été touchés en essayant d’échapper à la police. Le premier aurait succombé à ses blessures sur place et le second aurait rendu l’âme au pavillon des urgences.
La troisième victime serait une femme, « les manifestants ont attaqué un bus dans le quartier de Dembé, certains passagers ont fui, mais une dame est restée et a été tuée par les manifestants », selon les sources.
Parmi les blessés se trouvait le chanteur Ray’s Kim, artiste et porte-parole du mouvement les transformateurs. Il a été atteint par balle au pied gauche. Il a raconté son calvaire sur son lit d’hôpital en ces termes : « nous avons commencé la marche à partir du lycée Jimmy Carter. Arrivé au carrefour qui va vers le commissariat du 7ème arrondissement, on a été dispersé. On s’est réfugié au bord du fleuve. On n’a résisté aux policiers jusqu’à ce qu’ils me visent pour me tirer dessus, ça m’a atteint à la jambe gauche, Je suis touché par balle réelle ».
Les manifestants auraient également brulé le drapeau français et une station d’essence appartenant au groupe français (Total). Et ils désireraient continuer les manifestations jusqu’à la dissolution du Conseil militaire de transition, ainsi qu’au retrait de la France dans la gestion des affaires du Tchad.
Tioumbè Adeline Tolofoudié, Stagiaire
Source: Journal le Pays- Mali