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SYNABEF : Un préavis de grève lancé avec 15 revendications cruciales pour les travailleurs du secteur bancaire et financier

Le Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et Commerces du Mali (SYNABEF) a officiellement annoncé, le 2 avril 2025, un préavis de grève qui marquera une étape décisive dans les luttes sociales du secteur bancaire et financier du pays. Ce préavis de grève de 72 heures reconductibles à 120 heures a pour objectif de faire entendre les revendications légitimes des travailleurs des secteurs représentés par le syndicat, dans un contexte marqué par des tensions sociales persistantes.

Une grève prévue du 17 au 26 avril 2025

Bamada.net-La grève débutera le 17 avril 2025 à 00h00 et se prolongera jusqu’au 19 avril 2025 à minuit, avec la possibilité de reconduction à partir du 22 avril 2025 à 00h00 pour une durée de 120 heures, soit jusqu’au 26 avril 2025 à minuit. Cette grève affectera l’ensemble du territoire national et pourrait avoir des répercussions considérables sur les services bancaires, financiers et commerciaux du Mali, avec des perturbations notables dans les activités quotidiennes.

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Le SYNABEF, dans sa déclaration, a précisé que cette grève intervient après plusieurs mois de discussions infructueuses avec les autorités compétentes, malgré les engagements pris par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le syndicat lui-même pour un climat social apaisé. Face à la situation persistante de non-satisfaction des droits des travailleurs, le bureau exécutif du syndicat a décidé de passer à l’action.

Les 15 points de revendication : un appel pressant à la justice sociale

Dans le préavis de grève, le SYNABEF a formulé 15 revendications précises, en lien direct avec les conditions de travail et la protection des droits des salariés dans les secteurs qu’il représente. Parmi ces demandes figurent :

  1. La relaxe immédiate des camarades Birom Diop et Alassane Touré de ECOBANK Mali, poursuivis en raison de leur engagement dans le respect des procédures bancaires.

  2. Le retour et la régularisation des salaires des 158 travailleurs licenciés injustement chez UBIPHARM depuis décembre 2023, à la suite de leurs revendications légitimes.

  3. La signature et finalisation de la Convention Collective de l’AREPHARM ainsi que de celle des Commerces, essentielles pour une gestion harmonieuse des relations de travail dans ces secteurs.

  4. La réintégration des 8 camarades de PETRO BAMA, licenciés après avoir suivi le mot d’ordre de grève du SYNABEF, avec rappel des salaires.

  5. L’annulation des licenciements des 7 syndicalistes par BARAKA PETROLEUM, sans consultation préalable de l’inspection du travail.

  6. La suppression de l’agrément de l’Association BEREBEN et l’arrêt de tout financement par les banques.

Le SYNABEF poursuit également des demandes visant à améliorer la protection sociale des travailleurs dans le secteur pétrolier et financier, notamment avec la régularisation de 300 intérimaires par an à partir de 2024, ainsi que le remboursement des coûts supportés illégalement par les gérants des GPP, notamment ceux de la station OLA Energie.

Enfin, des arriérés de salaires sont réclamés, notamment pour les travailleurs licenciés par AUXIGAGES, ainsi que le respect strict des dispositions du Code du Travail et des Conventions Collectives des entreprises pétrolières et commerciales.

Les raisons profondes du mécontentement social

Le préavis de grève s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes sur le plan social et économique. Depuis plusieurs mois, les travailleurs des secteurs bancaires, financiers, et pétroliers du Mali ont fait face à une série de défis. De nombreux licenciements jugés arbitraires ont eu lieu, en particulier dans les entreprises où les employés se sont opposés à des pratiques qu’ils jugent injustes. Le respect des conventions collectives et des engagements pris par les employeurs est également devenu un point de friction majeur. Le SYNABEF considère que la gestion des ressources humaines dans certaines entreprises, notamment dans le secteur bancaire et pétrolier, a été marquée par des décisions unilatérales et des violations des droits des travailleurs.

Une grève aux conséquences potentielles pour l’économie nationale

La décision du SYNABEF d’initier cette grève intervient à un moment crucial pour l’économie malienne. En effet, les secteurs concernés par cette grève jouent un rôle central dans le fonctionnement du pays, notamment en ce qui concerne la gestion des services bancaires, des assurances, des établissements financiers et des microfinances. Une paralysie de ces secteurs pourrait avoir des répercussions sur la vie économique, entravant l’accès aux services financiers, aux prêts bancaires, et aux transactions commerciales.

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En outre, le secteur pétrolier, qui est également touché par ce préavis de grève, est d’une importance capitale pour l’approvisionnement en énergie du pays. Toute interruption des activités dans ce domaine pourrait engendrer une crise énergétique et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.

La voie du dialogue reste ouverte

Malgré la décision d’entamer une grève, le SYNABEF a souligné que son action n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de pression visant à pousser les autorités et les employeurs à honorer leurs engagements. Le syndicat a réaffirmé sa volonté de négocier et d’obtenir des solutions à ses revendications dans le respect des principes de justice sociale et de dignité des travailleurs.

Le Secrétaire Général du SYNABEF, Hamadoun Bah, a appelé à une mobilisation générale des travailleurs et des syndicats du secteur, affirmant que « Ensemble nous sommes forts. Unis, nous vaincrons. »

Ainsi, la question de la grève lancée par le SYNABEF restera une problématique à suivre de près dans les jours et semaines à venir. Si aucune issue n’est trouvée rapidement, les effets de cette grève se feront sentir dans de nombreux secteurs économiques essentiels du Mali.

Pour plus de détails et de mises à jour sur cette situation, suivez les développements sur notre site web Bamada.net.

 

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Moise Touré

 

Source: Bamada.net

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