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SPECIAL PANAFRICAINE DES FEMMES

Cette problématique reste entière, malgré la volonté politique et l’aide au développement des partenaires

association féminine femmes politique

Notre pays à l’instar des pays africains célèbre aujourd’hui la journée panafricaine des femmes. L’organisation panafricaine des femmes a placé l’édition 2015 sous le thème : «Autonomisation des femmes : lutte contre la pauvreté ». Le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, pour encourager les acteurs à s’impliquer davantage dans la lutte pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre la pauvreté, a adhéré à ce thème international.
Initiée par les femmes d’Afrique au congrès de la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF), tenu à Vienne (Autriche) en mai 1958, l’Organisation féminine continentale s’appelait «Conférence des femmes africaines», qui deviendra plus tard «Organisation panafricaine des femmes» au congrès de Dakar en 1974. Les objectifs visés étaient, entre autres, l’émancipation de la femme africaine, la libération totale du continent africain du joug colonial, l’élimination de l’Apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les droits de l’Homme.
La célébration du 31 juillet, offre aux Africaines un cadre permanent d’échanges avec les gouvernements sur les contraintes majeures à leur bien-être et au développement du continent. A ce titre, l’OPF invite chaque année ses pays membres à célébrer le 31 juillet, leur offrant ainsi l’opportunité de capitaliser les réalisations accomplies en faveur de l’égalité des sexes et de renforcer les débats autour des droits de la femme et du développement en Afrique.
Encore une fois, l’épineux problème de l’autonomisation des Africaines est au cœur des préoccupations. En effet, selon des études, les femmes constituent environ 80% de la population pauvre en Afrique. Elles jouent des rôles productifs importants qui ont un impact direct sur les possibilités de développement de l’Afrique, mais ces activités ne sont pas prises en compte. En outre, elles font face à des contraintes spécifiques, notamment, l’accès limité et le contrôle des ressources productives qui ont des implications vitales pour le développement socio-économique durable de l’Afrique. Or, depuis la quatrième conférence mondiale sur les femmes tenue à Beijing en 1995, l’autonomisation des femmes et l’attention particulière portée aux filles ont été retenues comme un facteur important du développement durable et accéléré dans les pays en développement.
Vingt ans après Beijing et quinze ans après les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), il est mondialement reconnu que l’intégration complète et le renforcement du rôle des femmes dans le processus de développement sont essentiels pour impulser la croissance économique, afin de favoriser la stabilité et offrir des possibilités aux générations présentes et futures. D’où la décision des chefs d’État et de gouvernement africains de déclarer 2015, «l’année de l’autonomisation des femmes et du développement de l’Afrique pour la concrétisation de l’Agenda 2063». Cela pour marquer le vingtième anniversaire de la mise en œuvre du programme d’actions de Beijing.

Des résultats positifs. Dans notre pays comme un peu partout en Afrique, nul ne peut contester les résultats positifs enregistrés en matière de la promotion de la femme et son autonomisation. Il faut reconnaître que les constitutions, les lois et règlements ont consacré dans tous les pays africains, l’égalité de l’homme et de la femme. Dans beaucoup de pays, des politiques nationales de promotion de l’égalité et de l’équité ont été adoptées par les gouvernements. Au Mali, l’égalité des droits des femmes est garantie par la loi fondamentale (la Constitution du 25 février 1992) et les conventions internationales ratifiées. En 2010, notre pays a adopté la Politique nationale genre et son plan d’actions et en 2014, les mécanismes de suivi et de mise en œuvre de la PNG. En effet, depuis des décennies, nous constatons l’implication des femmes dans la haute sphère des administrations publiques et politiques : des femmes ministres, Premiers ministres, présidentes, parlementaires, maires, ambassadeurs, préfets et sous-préfets….
Cependant, des obstacles comme les violences basées sur le Genre persistent et fragilisent les couches les plus vulnérables, notamment, les femmes et leurs enfants et détruisent ainsi tous les acquis du développement.
Quant au taux de prévalence de l’excision, il est de 85,2% (source : rapport Beijing +20, juin 2014, Mali EDS4, bulletin d’information n° 001, Programme national de lutte contre l’excision, PNLE Mars 2014)
Sur le plan de l’éducation, l’écart entre garçons et filles est encore perceptible. En terme de ressources et d’emplois, le faible taux de scolarisation des filles restreint d’office leur accès à une formation professionnelle de qualité. Ce handicap de départ oblige la plupart des femmes à s’investir dans l’informel et dans des activités de survie.
Dans le domaine de l’entreprenariat et de l’agrobusiness, les femmes sont confrontées à plusieurs difficultés telles que celles liées à l’accès à la propriété foncière, au crédit et aux moyens de production.
La faible représentativité dans les instances de prise de décision, le drame des femmes et filles victimes de l’intégrisme religieux, condamnées à être lapidées pour adultère et autres présomptions, sont, entre autres, des freins à l’autonomisation des femmes et à la lutte contre la pauvreté.

la PNG-Mali. Face à ce sombre constat, doit-on définitivement croire que la cause de l’Afrique et des femmes est perdue ? Assurément pas. Les Africaines sont les premières à en donner la preuve, elles qui, malgré les multiples obstacles rencontrés, font preuve au quotidien d’une inventivité qui mérite le respect. Aussi, il faut reconnaître que les initiatives venant de l’Etat et des partenaires ne manquent point.
En effet, conscient que l’égalité de genre, l’autonomisation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains et l’éradication de la pauvreté, sont essentiels pour assurer la croissance économique, la stabilité et la sécurité d’un pays, le Conseil des administrateurs du groupe de la Banque mondiale a approuvé un financement de 170,2 millions de dollars visant à améliorer l’accès des femmes et des adolescentes aux services de santé reproductive, maternelle et infantile dans cinq pays de la région du Sahel et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Intitulé Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend Project (Projet relatif à l’autonomisation des femmes et au dividende démographique au Sahel), l’initiative permettra de promouvoir dans la région les connaissances et les données sur les programmes de développement qui ont fait leurs preuves dans le domaine de la condition féminine.
Au ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, l’espoir renait grâce à ce projet. En effet, ce financement en faveur de l’autonomisation de la femme aidera à mettre en œuvre la Politique nationale genre que le gouvernement a élaboré. Classée en trois chapitres, la PNG-Mali est un outil politique et juridique qui permet l’égalité d’accès et la pleine jouissance des droits fondamentaux pour les femmes et pour les hommes. Elle a une vision, des principes ainsi que des orientations. Par cette politique nationale genre, explique le ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, notre pays entend concrétiser ses engagements nationaux, internationaux et africains au regard de l’édification d’une société démocratique et d’un Etat de droit dans lequel l’égalité entre les femmes et les hommes constitue une valeur fondamentale.
Ainsi, la PNG-Mali constitue la feuille de route qu’entend suivre notre pays pour relever son niveau de développement humain et économique. Elle offre un cadre conceptuel et opérationnel qui permettra d’assurer une cohérence, une harmonisation et un meilleur impact des actions reliées à l’égalité entre les femmes et les hommes à travers les réformes nationales et les politiques sectorielles. Il est à noter que la PNG-Mali prend appui sur un ensemble de fondements d’ordre juridique, politique et socioculturel. Le ministre reste convaincu que ce nouveau financement de la Banque mondiale en faveur des femmes et des adolescentes dans notre pays, permettra d’accroître l’autonomisation des femmes.
M. A. Traoré

MOBILISATION TOUS AZIMUTS

Notre pays prévoit une grande mobilisation pour commémorer l’édition 2015 de la journée panafricaine. Une cérémonie réunira au CICB autour de la Première dame, Mme Kéïta Aminata Maïga, les Maliennes venues de Kayes à Kidal en passant par Bamako. En plus, plusieurs activités de plaidoyer et de sensibilisations sont initiées par le ministere de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. L’objectif est de contribuer au plaidoyer pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre la pauvreté en Afrique en général et au Mali en particulier.
A cet effet, une large campagne radiophonique est prévue pour sensibiliser les populations en général et les femmes en particulier sur l’autonomisation des femmes. La réalisation d’actions de plaidoyer auprès des décideurs pour l’application effective des textes relatifs aux droits des femmes et des textes spécifiques favorables à leur autonomisation. A cela, il faut noter la réalisation d’actions de plaidoyer en direction des partenaires techniques et financiers pour appuyer et soutenir davantage les actions en faveur de l’autonomisation des femmes.
En dehors de Bamako, les activités commémoratives se dérouleront sur toute l’étendue du territoire national sous l’égide des gouverneurs des Régions et des Directions régionales de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Bonne fête !
M. A. T.

source : L’ Essor

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