Pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale face à la situation de détresse que vivent les immigrants maliens en Angola, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) était devant les hommes de media dans la matinée du vendredi 02 novembre à son siège. L’évènement présidé par Chérif Haïdara, président du CSDM, avec à ses côtés son secrétaire général, Amadou Maïga a enregistré la présence de plusieurs personnalités.
Atteint dans leur dignité et leur intégrité physique et morale, le calvaire que vivent les maliens immigrés en Angola est une violation flagrante des droits humains et la protection physique et matérielle des personnes concernées. La CSDM en droite ligne de ses objectifs s’indigne et n’entend pas rester les bras croisés.
En charge de la lecture de la seule déclaration, le Segal du CSDM, AmadouMaïga rappellera qu’il y a de cela plusieurs jours que les immigrés maliens en Angola lancent un cri de cœur aux autorités maliennes afin d’assurer leur protection dans une situation désespérée compromettant leur intégrité physique et leur biens matériels dans ce pays d’accueil. « Le CSDM leur apporte son soutien tout en s’impliquant, à travers sa structure de base en Angola, afin de parvenir à une analyse objective de la situation » a-t-il déclaré.
Pour matérialiser ce soutien, il dira que le CSDM au regard de la profondeur du drame décrit, lance un appel à l’opinion nationale et internationale, afin qu’elles agissent en appui aux Gouvernements des pays concernés, dans le cadre du respect des droits humains et l’établissement des accords, pour assurer la protection physique et matérielle des personnes concernées.
Après avoir souligné que cette situation de détresse en Angola concerne majoritairement les Maliens, Sénégalais et Guinéens, il dira qu’elle leur donne une fois de plus l’occasion de réitérer la demande de faire de la migration un véritable enjeu économique et politique surtout, faire en sorte que sa gestion soit collectivement prise en charge par les Etats dans le cadre des organisations régionales constituées.
Suite à cette déclaration liminaire, le président Haïdara interrogé sur le nombre de maliens vivants dans cette situation de détresse en Angola, il citera 47 maliens sur un total de 380 africains. Selon lui, la zone de rafle concerne la zone diamantifère interdite par l’Etat pour extraction illégale.
« La décision prise du Gouvernement angolais actuel est d’assainir le nombre d’immigrés vivants sur leur sol, cela ne concerne pas uniquement les Maliens mais tous les africains » a – t-il déclaré.
Avant de terminer, Chérif Haïdara a tenu à souligner que les images circulant sur les réseaux sociaux par rapport à cette affaire sont fausses. Donc plus de peur que de mal. Mais cela ne doit empêcher l’option d’une intervention rapide.
Par Jean Joseph Konaté
Le Sursaut