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Lutte contre le VIH Sida au Mali : Préserver les acquis

1,3 million de nouvelles infections au VIH ont été enregistrées en 2023 selon l’Onusida dans le monde. 44 % de ces nouvelles infections concernaient des femmes et des filles en fin 2023.

Au Mali, des associations, dont Arcad santé plus, redynamise la lutte en organisant des sessions de formations à l’endroit des acteurs sur le VIH, la tuberculose et les droits humains.

En dépit des nombreuses campagnes en faveur de son élimination, le VIH/Sida continue d’être un problème de santé publique dans le monde. En 2023, 39,9 millions de personnes vivaient avec le VIH, selon les données de l’Unusida. Sur ce chiffre, 1,4 millions étaient des enfants de 0 à 14 ans.

Les mêmes sources dénombraient 1,3 million de nouvelles infections dans le monde. 44 % de ces nouvelles infections au VIH concernaient des femmes et des filles en fin 2023. L’Afrique subsaharienne reste parmi les zones plus touchées par le VIH/Sida, souligne l’Onusida. De l’avis de Dr. Aliou Coulibaly, directeur de renforcement des capacités de l’Association pour la résilience des communautés pour l’accès au développement et à la Santé (Arcad santé plus), plusieurs déterminants expliquent cette situation sur le continent. « On peut citer la pauvreté, les conditions de précarité socio-économique, les mouvements de population et la migration, les guerres, les crises et la gestion post-conflictuels, les déterminants des conditions socioculturelles, l’accès à l’éducation, aux soins et à l’information, les facteurs politiques », souligne le praticien.

Au Mali, certains de ces facteurs continuent d’entraver l’accès aux soins de santé contre le VIH/TB. Pourtant l’enquête de surveillance sentinelle (EDSM- V 2012) révélait en 2012 une prévalence du VIH/Sida de 1,1 %.

Une violation des droits humains qui a de lourdes conséquences dans la lutte contre le VIH, rappelle Dr. Moussa Sidibé, médecin coordinateur de la clinique des Halles de Bamako de Arcad santé plus.

Dr. Moussa Sidibé constate que « la stigmatisation et la discrimination d’une personne dépistée positif au VIH sont toujours une réalité au Mali ». « Cela rend difficile leur traitement et leur soin. L’un de son droit principal, notamment le droit à la santé, a été violé », déplore-t-il rappelant qu’« être séropositif ne doit pas être un facteur pour ne pas avoir une vie normale dans la société. « Nous devons comprendre qu’une personne vivant avec le VIH, suivant correctement son traitement, vit comme une personne normale ».

Sous les poids des réalistes socioculturelles, les personnes vivant avec le VHI/Sida sont victimes de violations de d’autres droits, notamment en ce qui concerne le droit au travail, à l’hébergement….

Intimement liés

A Bamako, dans ses locaux, Arcad santé plus forme, durant deux jours, des femmes et hommes de médias du secteur public et privé sur ces questions des droits humains et VIH.

L’objectif de cette formation, selon les organisateurs, vise à redynamiser la lutte contre le VIH et la tuberculose au Mali en y intégrant les questions relatives aux droits humains.

Durant deux jours, du 26 au 27 juin, la quinzaine de participants se sont outillés sur  les généralités sur le VIH/Sida et la tuberculose (définition des termes usuels, épidémiologie, histoire naturelle, modes de transmission et moyens de prévention).

En compagnie de Dr. Moussa Sidibé et Dr. Aliou Coulibaly et deux autres collègues (Mariam Yebedie et Farima Samaké), les hommes de médias ont eu des notions essentielles sur les droits humains (DH) et la santé sexuelle, les droits humains en matière d’infections sexuellement transmissibles (IST)/VIH/Sida et de la santé de la reproduction.

Les DH et le VIH sont intimement liés, aux dires de Dr. Moussa Sidibé. Pour lui, « le non-respect des DH contribue à la propagation du VIH, tandis que le VIH lui-même entrave la réalisation des DH ».

Au regard de l’ampleur de la pandémie sur le continent, plaide pour la pleine « réalisation des droits humains qui est essentiel pour mettre fin à la pandémie d’ici 2030 ». Les enquêtes de 2012 démontrent une avancée de la lutte contre le VIH. De 1,7 % en 2001, le taux de prévalence à l’infection au VIH/SIDA est passé de à 1,1 %  en 2012, (EDSM- V). Cependant, le premier défi à relever par le pays reste la préservation des acquis, estime Dr. Aliou Coulibaly.

L’objectif de l’Onusida à l’échelle mondiale pour 2030 est d’atteindre les 3 X 95-95-95. « Soit, diagnostiquer 95 % de toutes les personnes séropositives, fournir un traitement ARV à 95 % des personnes diagnostiquées et obtenir une charge virale indétectable pour 95 % des personnes traitées, d’ici à 2030 ».

 

Kadiatou Mouyi Doumbia

Source : Mali Tribune
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