La région de Kidal a un nouveau gouverneur : Sidi Mohamed Ag Ichrach. Sa nomination est intervenue le vendredi dernier.
Secrétaire général au ministère du commerce, Ichrach est un cadre des services de douanes. Ainsi, il a longtemps servi à Bamako et à Kayes, avant d’atterrir au département du commerce. Cadre touareg, Sidi Mohamed Ag Ichrach était une des figures de la rébellion des années 1990. A l’époque, il militait au sein de l’Arla. Ce qui lui a valu d’être dans l’aile politique des Mfua (Mouvements et fronts unifiés de l’Azawad), en compagnie de Zahaby, Ould Sidilamine, Aghatam et Bay Ag Cheick. Eux tous ont activement pris part au processus de négociations qui a abouti à la signature du pacte national en 1992. Après, Sidi Mohamed Ag Ichrach s’est mis au service de la République et a loyalement servi le Mali partout où il est passé.
Très brillant, mais discret, Ichrach aura la lourde tâche de remettre Kidal sur les rails et de donner espoir à toutes les populations de cette région martyrisée depuis 2012.
Kidal :
Comment Fagaga est sorti de l’ombre
A la faveur d’une rencontre entre le président Ibrahim Boubacar Keïta et les responsables de la CMA, courant 2016. Au détour des conversations entre IBK et ses hôtes, le nom de Hassan Ag Fagaga est apparu. En effet, le chef de l’Etat aurait demandé les nouvelles de Fagaga, ce déserteur de la garde nationale, compagnon de Bahanga et homme de main d’Iyad Ag Ghaly. Les membres de la CMA répondent qu’il séjourne à Kidal.
Quelque temps après, une nouvelle rencontre entre IBK et les membres de la CMA est programmée. Et pour la première fois, Fagaga figure dans la délégation de la CMA. Histoire pour les rebelles d’introduire au palais cet homme qui, depuis l’insurrection de 2006, n’avait pas mis les pieds à Bamako.
Déserteur de la garde nationale, illettré et homme de paille, Hassan Ag Fagaga avait mystérieusement disparu dans la nature après l’opération « Djiguitugu » déclenchée par l’armée en 2008 pour défaire l’insurrection de Bahanga.
Hassan Fagaga
Un bon client pour la CPI
Le déserteur Hassan Ag Fagaga vient d’être propulsé à la tête de la présidence de l’Assemblée régionale de Kidal. De fortes pressions exercées par la CMA sur les autorités maliennes, ont rendu possible cette nomination très controversée. Ancien compagnon de Ibrahim Ag Bahanga, Hassan Ag Fagaga est, en réalité, auteur et/ou complice de nombreux crimes commis au Nord, de 2006 à nos jours. L’attaque de la garnison militaire de Kidal, en mai 2006 ; l’enlèvement et la séquestration de nombreux soldats pendant des mois ; les poses de mines et les attaques contre les positions de l’armée, sont, entre autres, actes commis par cet individu. Au lieu de diriger l’Assemblée régionale de Kidal, Fagaga aurait dû répondre de ses crimes devant la Cour pénale internationale (CPI). Lui et d’autres membres de la rébellion ont les mains tachées du sang d’innocentes victimes (civiles et militaires).
Gouvernement :Ces ministres qui doivent partir
Depuis des semaines, des rumeurs de remaniement ministériel circulent avec instance dans les milieux politico-administratifs de Bamako. Chacun y va avec ses commentaires et autres supputations. La presse aligne régulièrement les noms de « premier ministrable », dont certains sont suscités à dessein. Pour le moment, le président Ibrahim Boubacar Keïta semble avoir d’autres soucis…
Cependant, le chef de l’Etat doit agir vite. Et pour cause, le pays est arrêté à cause des rumeurs de remaniement. S’y ajoute le fait que l’équipe gouvernementale en place a atteint toutes ses limites.
Cette équipe pléthorique, qui compte plus de 33 membres, est devenue une charge pour les finances publiques. Et du coup, IBK doit se débarrasser de tous ces ministres dont la présence dans la gouvernance ne se justifie point. Le Mali, à l’heure actuelle, a plutôt besoin d’une équipe gouvernementale réduite et performante. Et s’il veut finir son mandat en beauté et entamer un début d’exécution de son projet, le président Keïta n’a d’autre choix que d’aller vite, en s’entourant de compétences et non plus de béni oui-oui.
Fassou Debe (Nioro du Sahel) :
Plus de 20 millions F CFA emportés par des bandits
Le mercredi dernier, un groupe d’individus armés ont fait irruption dans la petite localité de Fassou Débé, située entre Diéma et Nioro du Sahel. Les malfrats, sans doute suffisamment renseignés, ont dépouillé les habitants d’une coquette somme estimée à une vingtaine de millions de francs CFA. Ensuite, les malfrats ont disparu dans la nature.
Qui sont ces bandits ? D’où sont-ils venus ? A défaut de réponses, la voie est ouverte aux hypothèses…
La Rédaction
Source: L’ Aube