Benogo Sidibé, né en 1982 à Mamarasso dans le cercle de Sikasso, d’Issa et de Minata Sangaré, était un cultivateur domicilié à Mamarasso. Il a été traduit, à l’occasion de l’audience du lundi 10 décembre 2018, devant la Cour d’Assises de Bamako pour des faits qualifiés de meurtre. Suite aux plaidoiries de la défense suivies du délibéré, la Cour a décidé de lui infliger une peine de 15 ans d’emprisonnement.
Conformément aux faits expliqués dans l’arrêt de renvoi, le 1er novembre 2016 à Mamarasso, dans le cercle de Sikasso, le corps d’un certain Boubacar Sidibé a été retrouvé sans vie. Suite à l’enquête menée par la Brigade territoriale de la gendarmerie de Sikasso, Benogo a été soupçonné. C’est pourquoi, explique l’arrêt, il a été aussitôt conduit et interpellé pour ses faits personnels devant le chef d’unité de ladite gendarmerie. Après les interrogatoires suivis de pressions du chef de la cellule en charge du dossier, Benogo Sidibé finit par reconnaitre les faits dès les enquêtes préliminaires.
Se référant au contenu de l’arrêt de renvoi, Benogo a volontairement donné la mort à Boubacar Sidibé par des coups de machette à la tête et au bras. C’est ainsi que la vie de Boubacar a pris fin. Interrogé sur la question, Benogo Sidibé a justifié ce fait par son état de démence. Chose qui, pour lui, l’aurait poussé à tuer Boubacar. Suite aux analyses médicales, les résultats ont authentifié qu’il n’avait rien comme démence ou folie au moment des faits. C’est pourquoi, après délibéré la Cour d’Assises a décidé de le punir en lui infligeant une peine de 15 ans de prison ferme.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays