Pour assurer une meilleure orientation des actions d’investissements, de promotion de l’emploi et de l’habitat en milieu rural, le président de la République a jugé opportun de réaliser une étude d’impact des 15% des ressources allouées par le budget national. Ce, en dépit des résultats satisfaisants qui ont été enregistrés, selon le ministre de l’Agriculture.
Ibrahim Boubacar Keïta(IBK) a exprimé sa préoccupation dans sa lettre de mission adressée au Premier ministre, lors du tout premier conseil des ministres, tenu vendredi dernier, suite à la mise en place du nouveau gouvernement.
Dans sa feuille de route, le quatrième point porte sur l’environnement, le changement climatique et le développement durable. Le président IBK justifie ce choix prioritaire par le fait que notre pays a connu une pluviométrie très variable et des ressources en eau irrégulièrement réparties sur l’ensemble du territoire national.
« A cet égard, le binôme eau/environnement sera au cœur de votre approche. C‘est la raison pour laquelle je fais de ce quatrième point de mon programme présidentiel un souci majeur au regard du changement climatique et ses conséquences néfastes sur le développement durable », explique- t-il.
Dans ce contexte de raréfaction des ressources due au changement climatique, il invite le Chef du gouvernement à veiller à l’optimisation et à l’amélioration de la gestion de la subvention des intrants agricoles, par une bonne orientation desdites subventions vers les maillons de la chaine de valeur agricole, afin d’assurer leur efficience et leur durabilité.
Pour ce faire, le président IBK recommande une étude sur l’impact des 15% des ressources, du budget national, allouées aux secteurs agricoles pour une meilleure orientation des actions d’investissements, de promotion de l’emploi et de l’habitat en milieu rural.
Avant cette recommandation, nombre de responsables d’associations paysannes ont mené des actions de plaidoyer en faveur la distribution équitable de la subvention des intrants agricoles. Aussi, ils n’ont eu cesse de dénoncer les difficultés d’accès au matériel agricole. En témoigne la récente journée du paysan à Kangaba où des acteurs du monde rural se sont succédé pour exprimer leurs préoccupations.
Pour rappel, un nombre important d’équipements agricoles ont été subventionnés : motoculteurs (500 unités), tracteurs de 50 cv et 60 cv (300 en tout), multiculteurs (1000), semoirs (1000), charrettes (1000), batteuses (400), décortiqueuses (400) et motopompes de 20-25 cv (100). Ces acquisitions combinées à celles des partenaires et aux acquisitions directes par les producteurs ont permis d’équiper 562 111 exploitations agricoles. Le coût pour l’Etat s’élève à 12,5 milliards de F CFA.
Mahamane Maïga
Source: lejecom