Après son investiture mardi 4 septembre à Bamako, le président de la République a reconduit Soumeylou Boubèye Maïga au poste de Premier ministre. Celui-ci doit constituer dans les heures qui suivent le nouveau gouvernement. Pour certains observateurs, “la tâche ne sera pas facile pour la prochaine équipe gouvernementale”. Sur sa table, la question de la sécurité, de la mise en oeuvre de l’accord pour la paix, ou encore la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Selon certains observateurs, “les défis restent énormes”.
Le Premier ministre a remis ce mardi la démission de son gouvernement au président réélu conformément à la Constitution. Ibrahim Boubacar Kéita a renouvelé sa confiance en Soumeylou Boubèye Maïga. L’annonce a été faite le même jour dans la soirée à la télévision nationale. Le nouveau chef du gouvernement devrait mettre en place dans les prochaines heures sa nouvelle équipe.
Pour beaucoup d’observateurs, l’ancien ministre de la défense et des Affaires étrangères devra former un gouvernement avec comme priorité l’organisation des prochaines élections législatives.
Le prochain gouvernement devra relever aussi plusieurs autres défis. Il s’agit entre-autres de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, le rétablissement de la sécurité, la reforme de l’armée ainsi que des secteurs de la santé, l’éducation, l’emploi et la justice. “La lutte contre la corruption, sur laquelle IBK est revenu lors de son investiture, reste un défi pour une bonne gouvernance au Mali”, expliquent certains observateurs pour qui, “les résultats restent encore en déça des attentes”.
De leur côté, les associations féminines s’attendent aussi à l’application de la loi 052 avec au moins 30 % de femmes dans le prochain gouvernement.
Soumeylou Boubèye Maïga a été nommé en janvier 2018 pour remplacer Abdoulaye Idrissa Maïga. Il a réussi à organiser l’élection présidentielle malgré la situation sécuritaire difficile dans le pays. Acteur essentiel de la vie politique depuis l’avènement de la démocratie, Soumeylou Boubèye Maïga a été ministre dans plusieurs gouvernements, dont celui du président déçu en 2012, Amadou Toumani Touré où il a été ministre des Affaires étrangères.
Pour certains observateurs, le président de la République doit tirer les leçons de ces élections pour la mise en place de son nouveau gouvernement. IBK doit aller au-delà d’un gouvernement d’union nationale pour constituer un véritable gouvernement de combat. Pr. Issa N’Diaye, politologue, chargé de cours à l’Université du Mali
Studio tamani