Au Mali, les grèves incessantes des enseignants interrogent sur leurs conditions de vie. Révéler son salaire, c’est comme transgresser un tabou. « Les enseignants n’ont pas le même salaire, ni la même situation administrative, ni le même nombre d’enfants, ce n’est pas facile de savoir ce que chacun gagne», explique un syndicaliste, membre du Syndicat national de l’Éducation et de la culture (SNEC). Nonobstant, à travers la grille et la valeur indiciaire, le salaire net est calculable.
La loi 007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental mais aussi de l’éducation préscolaire et spéciale, spécifie les traitements. Ainsi, les salaires peuvent être déterminés en fonction de la grille salariale du fonctionnaire multipliée par la valeur indiciaire, 400.
Chaque catégorie, soit A, B2 ou C, a son niveau de grade en classe et échelon. Par exemple, un enseignant du préscolaire de la catégorie C, de niveau 3ème classe, 6ème échelon, marié et père de deux enfants, à l’indice 310, gagnerait par mois 124 000 francs CFA nets, plus 36 500 francs CFA toutes primes confondues (prime de zone, allocations, etc.) plus 2 500 francs pour chaque enfant. Son revenu mensuel serait donc environ de 163 000 francs CFA. De même, un maitre principal de l’enseignement fondamental de catégorie B2, 2ème classe, 1er échelon, indice 425, marié et père de trois enfants, obtiendrait 211 000 francs CFA nets plus 57 500 francs CFA de primes. Soit 268 500 francs au total. Au regard des besoins de la famille, la somme concourt à joindre les deux bouts, mais sans moyen de faire une épargne durable. Au niveau de l’enseignement secondaire, un professeur principal de catégorie A, 3ème classe, 3ème échelon, avec indice 410, toucherait 164 000 francs CFA. Le total s’élèverait avec les primes s’élèverait à 242 000 francs CFA.
Source: journaldumali