Le ministère de l’Energie et de l’eau, en partenariat avec les Ambassades des Pays-Bas et de la Suède au Mali, organise, depuis ce lundi 17 décembre à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, le Forum national sur la gestion durable des ressources en eau au Mali.
La cérémonie d’ouverture de la rencontre de trois jours était présidée par Mme la ministre de l’Elevage et de la pêche, Mme Kane Rokia MAGUIRAGA, assurant l’intérim de son collègue de l’Energie et de l’eau, Sambou WAGUE. C’était en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali, Yolke OPPEWAL ainsi que du maire de la Commune II du District de Bamako. On notait aussi la présence du directeur national de l’Hydraulique, Yaya Boubacar, et d’autres responsables de structures nationales impliquées dans la gestion de l’eau.
Le représentant de la mairie de la CII a remercié les initiateurs de cet important forum pour le choix de sa circonscription.
L’élu de la CII a mis un accent particulier sur les avantages de l’eau, avant d’inviter l’ensemble des usagers à un usage rationnel des ressources en eau qui deviennent de plus en plus rares.
Le diplomate néerlandais s’est réjoui de la forte mobilisation des acteurs autour cette denrée qu’est l’eau de surface, en vue d’appréhender ses défis et enjeux sur l’ensemble du territoire national.
Selon lui, au Mali et dans d’autres pays du sahel, les civilisations se sont bâties au long des différents cours d’eau et avec elles, la vie économique par l’exploitation des ressources en eau et connexes.
«Sans ressources, il y a pas d’utilisation par personne et sans gestion intégrée, les ressources ne seront pas durables», a-t-il averti.
Pour M. OPPEWAL, la connaissance de l’eau et sa gestion sont non seulement importantes pour le ministère de l’Energie et de l’eau, mais aussi pour ceux de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, de l’Environnement, etc.
L’étude des enjeux sur les changements climatiques, a-t-il rappelé, a fait ressortir 6 catégories de défis : la connaissance des ressources en eau, leur utilisation raisonnable, la compréhension des écosystèmes, la préparation contre les catastrophes, l’utilisation harmonieuse entre les différents usagers et la gouvernance.
Le diplomate néerlandais a réitéré sa disponibilité à poursuivre efficacement, avec l’ensemble des acteurs, le combat pour relever les défis et les priorités nationales afin de répondre aux besoins pressants des populations à la base en matière de gestion intégrée des ressources en eau et la sécurité alimentaire en lien avec l’accès à la santé en général.
Quant à Mme la ministre, elle a rappelé que dans le souci constant d’améliorer le cadre de vie des populations, les plus hautes autorités maliennes ont fait de l’accès à l’eau potable et de la gestion intégrée des ressources en eau l’une des priorités de leurs actions en matière de lutte contre la pauvreté.
La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), explique-t-elle, est un processus de gestion qui a pour objectif d’assurer le partage et l’équilibre des ressources en eau de façon concertée et durable, en préservant l’environnement et les besoins des générations futures.
Pour y parvenir, le Mali a élaboré un Plan d’action de gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE). Ce Plan, adopté en avril 2008, est fondé sur une vision globale qui tient compte de la dynamique des ressources en eau au sein des espaces naturels, notamment les bassins hydrographiques et les systèmes aquifères.
Le ministère de l’Energie et de l’eau est d’ailleurs dans une dynamique de relecture de la Politique nationale de l’eau et l’élaboration de 4 programmes nationaux, dont celui de GIRE qui servira de cadre de référence des principales actions à entreprendre au cours de la période 2019-2030.
Pour Mme la ministre, la connaissance des ressources en eau est un préalable à toute action dans le sous-secteur, dans un contexte de rareté des moyens matériels, humains et financiers nécessaires à la mobilisation, au traitement et à la distribution de l’eau au profit des différents usagers.
Durant les trois jours, des stands d’expositions seront ouverts pour présenter les produits et le savoir-faire des professionnels de la gestion de l’eau.
De même, il est prévu des conférences qui seront animées par des professionnels nationaux, des spécialistes et des représentants des institutions nationales et des universitaires autour de différentes thématiques, à savoir ‘’Etat des connaissances des ressources en eau’’ ; ‘’Gestion transfrontalière et changement climatique’’ ; ‘’Eau et sécurité alimentaire’’ ; ‘’Eau et gouvernance’’ ; ‘’Eau et mécanisme de financement des ODD’’.
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin