Créés pour faciliter la communication et réduire la distance entre les peuples du monde, les réseaux sociaux et l’internet deviennent de plus en plus des outils indispensables pour les usagers, surtout les jeunes. Toutefois, leurs côtés sombres le disputent à leurs vertus.
Internet a en effet consacré la montée en puissance des réseaux sociaux devenus pour certains de véritables médias sociaux, qui permettent aux internautes et aux professionnels de créer une page profil et de partager des informations et données de toutes natures (photos, vidéos, etc.). Des espaces de partage qui se distinguent par leur utilité qui peut personnel, professionnel, ou collectif.
Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Viber…), sont des moyens de communication interpersonnelle et offrent à leurs usagers la possibilité d’être informés en temps réel sur des événements qui se déroulent à travers le monde. Ces réseaux restent des moyens pour se faire des amis, entretenir des contacts, s’exprimer librement et partager ses émotions.
À côté de cet avantage notoire, force est d’admettre qu’ils ont également des côtés négatifs. Les réseaux sociaux, qui ont pris une place importante dans le processus de communication, peuvent être à la fois un atout et un handicap.
Aujourd’hui, on constate de plus en plus qu’un impact subversif évident de leur utilisation sur la formation civique et morale des jeunes maliens puisque dans le sillage de la communication entre les hommes sont aussi véhiculés de très mauvaises influences sur les usagers les plus fragiles, les enfants. Ils participent à la dépravation de nos mœurs et coutumes à cause de leur mauvaise utilisation
La tendance est d’autant plus inquiétante que certains jeunes usagers en font un espace de dépravation et préfèrent consacrer du temps aux images et vidéos à caractère pornographique plutôt qu’à des recherches sur leurs formations académiques.
A ce effet, nous avons mené notre petite enquête et avons recueilli les avis quelque personne concernent les réseaux sociaux et l’internet.
« Parmi tous les réseaux sociaux, moi je préfère Whatsap, parce que auparavant il m’était difficile de joindre ma famille vivant à l’extérieure du pays. Maintenant grâce à Whatsap nous échangeons librement, partageons nos photo et vidéo», a confié Amadou Sylla soudeur a l’ATC. Notre interlocuteur n’a pas manqué de nuancer en faisant part de sa antipathie pour les aspects qu’il présente comme un inconvénient notamment la fréquence sur les groupes des femmes mariées qui familiarisent avec d’autres homme à l’insu de leur époux, voire même commettre l’adultère. «Les réseaux sociaux sont à l’origine de plusieurs rupture mais aussi de plusieurs unions» en a-t-il déduit.
Pour l’étudiant en marketing Drissa Diawara, Viber est le réseau le plus convenable car il permet de rester en contact avec ses amis à l’étranger et de rétablir les liens avec d’autres qu’il a perdu de vue. Il indiquera en revanche détester son inscription dans les groupes à caractère porno et anti-religieux sans son consentement. « Ils ont détourné les réseaux sociaux de leurs fonctions», a-t-il déploré.
Quant Aminata Sissoko, sa préférence parmi les réseaux sociaux est allée à Snapchat qu’elle juge plus facile et pratique tant pour les discussions, les appels vidéos entre à mies que pour le post de photos sur son statut.
C’est avec un sentiment de réelle colère qu’une femme au foyer a exprimé son dégoût pour internet et les réseaux sociaux. «Ce que je déplore le plus c’est de voir nos enfants s’adonner à des recherches sur des choses qui ne sont pas de leur âge et qui entrave leur éducation», explique-t-elle, dans la même veine que le plus chef de famille à la retraite, Ibrahim Diarra, pour qui les réseaux sociaux ont été détournés de leurs objectifs. «Nous, les parents, on ne sait plus que faire. On a plus de contrôle sur nos enfants », a-t-il confié, désemparé.
Et dire que les réseaux sociaux présente en outre d’autres dangers parce qu’ils tiennent de creuset où se côtoient des phénomènes jusque-là inconnus chez nous tels les harcèlements moraux, les injures, les escroqueries, etc. Le hic est que les jeunes usagers y exposent leur vie privée dans la méconnaissance totale des risques inhérents alors que leur dépendance de plus en plus croissante des réseaux sociaux commande une utilisation plus optimale, plus rationnelle et mieux contrôlée.
Aly Poudiougou
Source : Le Témoin