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Référendum du 18 juin : le Parena de l’ex-ministre Tiebilé Dramé assume sa position

Quelques jours après l’ouverture de la campagne de sensibilisation pour le vote référendaire du 18 juin prochain, le Parti pour la Renaissance de la Nation a tenu une déclaration, le 6 juin 2023, pour se démarquer de tout vote utile à l’occasion des opérations référendaires à venir.

Comme d’autres regroupements politiques et religieux, le parti de l’ex-opposant, Tiebilé Dramé s’oppose à tout vote utile à l’adoption du tout nouveau projet de constitution au Mali. Une position s’expliquant d’abord par le fait que le nouveau projet concentre, selon le parti, tous les pouvoirs entre les mains d’une seule personne, le futur Président de la République. Chose qui ne saurait être admise pour ces militants. Si cette constitution est adoptée, prévient-on, elle ouvrirait la voie à une période de pouvoir personnel sans précèdent dans l’histoire contemporaine du Mali. Au lieu de corriger le culte de la personnalité et de la personnalisation excessive du pouvoir ainsi que les dérivés autoritaires constatés depuis l’avènement de la démocratie, ce projet soumis à référendum les codifie, voire les aggraves, selon la déclaration du parti. L’adoption du projet sème, alerte le parti du Bélier blanc, les germes de nouvelles crises dont le Mali qui souffre n’a nullement besoin. Aussi, enchaîne-t-on, le nouveau projet ne contribue pas à une résolution démocratique de la crise au Nord. Il organise le soupçon et la méfiance vis-à-vis des Maliens de l’extérieur, de leurs enfants, des binationaux qui sont un atout, une richesse pour un vieux pays que reste le Mali. « Par l’article 14 du projet de constitution, l’Etat s’engage à reconnaître clairement toutes les confessions, à respecter la liberté de conscience et les croyances religieuses de tous les citoyens. Dès lors, le Parena s’étonne que l’on s’accroche à un concept (laïcité) qui est un pur produit de l’histoire politique et religieuse de la France », lit-on. Du point de vue de la force politique, le retour à l’ordre constitutionnel doit, de nos jours, se faire par une démarche passant par des normes consensuelles. En terme clair, l’ex-ministre Tiebilé Dramé et ses militants estiment que le Mali fait face à des défis plus urgents et plus importants qui, ajoute-t-on, importent l’union sacrée de l’ensemble des Maliens autour du pays en vue de gagner la guerre contre le terrorisme, la pauvreté, l’analphabétisation et la maladie… Pour des raisons évoquées dans sa déclaration, le regroupement politique annonce avoir finalement décidé de s’assumer. Il appelle, à cet effet, ses militants et sympathisants à voter ‘’Non’’ le jour du scrutin référendaire. D’où cette expression : « Le parti pour la Renaissance de la Nation ne saurait s’associer à cette réforme constitutionnelle non-consensuelle. Par conséquent, le Parena votera ‘’Non’’ ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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