Après la 23e session de l’Espace d’interpellation démocratique (l’EID) qui eu lieu le lundi 10 décembre 2018 au Palais de la culture Amadou Hampathé Ba, le Secrétariat permanent du Médiateur de la République a enregistré au total 454 dossiers d’interpellation. Il a écouté et orienté plus de 7 000 personnes à travers les différentes représentations du Médiateur de la République. L’information a été donnée par le Médiateur de la République qui a présenté son rapport 2018 jeudi 30 mai à Bamako.
Le Médiateur de la République, conformément à la Loi, a finalisé son rapport 2018. Il l’a rendu publique le jeudi 30 mai 2019. Cela, après avoir remis une copie au chef de l’État et à l’Assemblée nationale un jour avant.
Le Médiateur de la République respecte donc, une fois de plus la tradition. Puisque Baba Akhib Haïdara, a officiellement présenté son rapport 2018 des travaux de réclamation et d’interpellation et a officiellement remis une copie au chef de l’État dans la salle des banquets du Palais de Koulouba.
Comme d’habitude, les litiges relatifs au foncier et au fonctionnement de la justice reviennent en droite ligne dans un document rendu public devant les hommes de médias le jeudi 30 mai 2018 au siège du Médiateur de la République. Ainsi, 61 sur les 204 réclamations reçues concernent ceux-ci. Ils sont suivis par des dossiers liés à la protection sociale, aux contrats et marchés publics…
Au cours de la conférence de presse, le Médiateur de la République Baba Akhib Haïdara a expliqué le processus. Selon le Médiateur de la République, ses services ont enregistré courant 2018 la visite de 7.219 maliens du district de Bamako et des régions, soit 5353 seulement dans le district de Bamako. Un chiffre record qui confirme l’intérêt des Maliens pour les prestations des services du Médiateur de la République, dont le patron a cependant fait remarquer le faible taux des visites au niveau des régions : 25,84% en 2018, alors qu’il dépassait les 50% au cours des années précédentes.
Selon M. Haïdara, sur les 7219 réclamations reçues, les services du Médiateur ont traité 204, dont 35 ont été déclarées irrecevables. « Des 169 dossiers jugés recevables, 160 ont été traités et clos et 44 restent en cours de traitement. L’année dernière, les litiges relatifs à la gestion domaniale et foncière (61 réclamations), au fonctionnement de la justice (38) et à la protection sociale (24) ont été les plus nombreux. Ils sont suivis par une récente poussée de litiges liés aux contrats et marchés publics (21 réclamations) », explique le Médiateur de la République.
En plus de ces chiffres, Baba Hakhib Haïdara a fait un focus sur l’amélioration de nos compatriotes dans la formulation de leurs interpellations. « C’est un aspect important pour nous. Il est de notre devoir de donner la parole à un citoyen qui se sent victime de quelques choses afin qu’il puisse s’exprimer devant un responsable (ministre) du pays mais cela doit se passer dans le respect », dit-il. Interrogé si toute fois les recommandations du Médiateur de la République sont-ils pris en compte, Baba Hakhib Haïdara explique tout de même que le service du Médiateur n’est pas un pouvoir exécutif. « La loi nous dit qu’on doit interpeller, recommander. Donc notre rôle est d’alerter et d’insister là-bas, c’est la loi qui le dit et on doit rester dans ce cadre », ajoute t-il
Au delà des recommandations et des interpellations, le Médiateur de la République a mené d’autres activités courant 2018. Parmi ces activités on peut noter entre autres: la remise de la proposition d’avant-projet de Loi d’Entente Nationale; de la remise officielle et de la diffusion du rapport annuel 2017; de la signature d’une convention de partenariat entre le Médiateur de la République et l’institut des sciences humaines dont l’objet porte sur l’élaboration et la production d’une revue semestrielle, intitulé « Médiation et Évolution Sociale ».
Amadou Kodio
Source: La lettre du Mali