L’exercice de simulation de la prise en charge et de la médicalisation d’une victime d’hémorragie importante, la remise d’attestations et de cadeaux au formateur ont été les temps forts de la cérémonie de clôture de la formation aux premiers secours en intervention et secours opérationnels au combat à l’attention des sapeurs-pompiers, initiée dans le cadre du Programme d’appui au renforcement de la sécurité dans les Régions de Mopti et de Gao et à la gestion des zones frontalières (PARSEC). C’était le vendredi dernier à l’Ecole nationale de la Protection civile sise à Sogoniko.
L’événement était présidé par le directeur général de l’Ecole nationale de la Protection civile, le colonel Séckou Dramé. C’était en présence de l’expert en sécurité intérieure du PARSEC, Harald Wilmin, du conseiller technique et point focal du ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le colonel Ismael Deh, du directeur général de la Protection civile, le colonel Seydou Doumbia.
Financé par l’Union européenne à travers le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique (FFU), à hauteur de 29 millions d’euros pour une durée de 36 mois, ce projet a pour objectif de contribuer à la stabilisation de la Région de Mopti, en améliorant la sécurité des populations, le contrôle du territoire et la gestion des espaces frontaliers par les services de l’Etat dans le respect de l’Etat de droit. Cette session de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan local de formation du PARSEC pour la Région de Mopti.
Dispensée pendant trois semaines, elle avait pour objectif principal de former les éléments de la Protection civile dans la prise en charge et la médicalisation des victimes d’hémorragies importantes. «Nul n’ignore aujourd’hui que les conflits communautaires, utilisant souvent à tort les armes, constituent un fléau pour les acteurs de la sécurité et la paix», a indiqué le directeur général de l’Ecole nationale de la protection civile. Il a rappelé que le premier secours en intervention et secours opérationnel au combat occupent une place de choix dans le métier des sapeurs-pompiers professionnels surtout dans un monde de plus en plus menacé par les conflits. En outre, le colonel Séckou Dramé a souligné que cette session de formation entre dans le cadre du renforcement et de la perfection du personnel de trois postes de secours fluviaux récemment créés dans les régions du centre.
Dans son intervention, l’expert sécurité intérieure du PARSEC a assuré que cette session de formation permettra non seulement de disposer de compétences nouvelles à la Protection civile, mais également de formateurs spécialisés en intervention d’urgence, capables d’aborder et d’évoluer dans toutes les situations, qu’elles soient accidentelles, criminelles ou de conflits armés. Harald Wilmin a ajouté que la formation avait pour but également de permettre aux victimes d’atteintes corporelles graves de pouvoir bénéficier de la meilleure prise en charge possible. Il a, par la suite, expliqué que son projet s’est donné pour mission de soutenir la protection civile en lui fournissant les équipements et la formation nécessaires pour leur opérationnalisation.
«Prochainement, ce sont des véhicules d’intervention, des lots de désincarcération, des appareils de réanimation, actuellement en cours d’acheminement sur Bamako, qui vont équiper les sapeurs-pompiers de la direction générale de la Protection civile de Mopti, sans oublier les vedettes de sauvetage en cours de construction, l’aménagement de postes de secours et de postes médicaux avancés », a promis l’expert sécurité intérieure du PARSEC.
Quant au directeur général de la Protection civile, il a déclaré que cette formation entrait dans le cadre de la Loi de programmation relative à la Sécurité intérieure (LPSI) qui prévoit un meilleur maillage du territoire pour rapprocher les unités de la Protection civile des populations à secourir. «Nous sommes beaucoup présents sur les axes routiers, maintenant, nous voulons, de plus en plus, être également présents sur les cours d’eau, car une bonne partie de nos populations travaille sur les cours d’eau. D’où la création de ces trois unités fluviales dans les régions du centre. Nous comptons toujours voir d’autres unités fluviales tout au long de nos cours d’eau, pas seulement des fleuves, même des lacs pour que nos populations où qu’elles soient puissent bénéficier du même secours et des mêmes assistances que dans les grandes villes», a souhaité le colonel Seydou Doumbia. Le conseiller technique du ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, a, lui aussi, souligné que cette formation permettra de renforcer les capacités des unités pour la sécurisation du centre du pays.
Le colonel Ismael Deh a remercié l’Union européenne pour son accompagnement dans la stabilisation des régions du centre, notamment Mopti et Ségou. A en croire l’officier supérieur, cette collaboration avec l’Union européenne continuera jusqu’à ce que notre pays soit très bien stabilisé. «Le PARSEC va nous permettre de mettre des unités sur le fleuve, notamment à Mopti, Diafarabé et Aka. Ensuite, au niveau de la zone inondée, nous allons mettre des unités à Tégrégoumé et Katioloko. Toujours avec l’appui du PARSEC, nous allons également mettre d’autres unités dans le Cercle de Koro», a-t-il assuré.
B. D
L’Essor