La vice-présidente et directrice de la division du développement international du Centre de développement pour éducation (EDC), Mme Nancy Devine, a effectué un séjour dans notre pays du 8 au 15 septembre dernier. Elle a animé, vendredi, une conférence de presse pour faire le point de son séjour malien. On notait la présence de la directrice générale de l’USIAD/Mali-Sira et représentante pays de EDC, Mme Thelma Thelma Khelghati.
Face aux journalistes, Mme Nancy Devine a dit que sa visite au Mali avait pour but d’appuyer la mise en œuvre des projets de EDC. Elle a aussi réaffirmé son soutien aux actions menées par les responsables du ministère de l’Education nationale et les enseignants. «Je suis fière et satisfaite des résultats du Projet «USAID/Mali-Sira» dans le cadre de l’enseignement et de l’apprentissage de la lecture-écriture aux enfants. J’encourage les résultats obtenus par les responsables de ce projet et ses enseignants et les exhorte à continuer à améliorer l’enseignement et l’apprentissage de la lecture-écrtiure des enfants au Mali», a exprimé la conférencière.
Pour sa part, le coordinateur chargé des formations au projet « USAID-Mali-Sira », Youssouf Mohamed Haïdara, a rappelé que le projet vise à consolider le programme relatif à l’enseignement dans les zones homogènes de la langue « bamanankan» du département de l’Education nationale. Il a ensuite présenté 3 sous-projets de sa structure, notamment les programmes d’appui à la consolidation de l’éducation au Nord (PACEN), « Nourriture pour éducation 3 (FFE3) » et du chemin de la lecture.
M. Haïdara a aussi rappelé que le PACEN a démarré en 2015 dans les Régions de Gao et Ménaka et qu’il prendra fin en 2020. Financé par l’USAID, le programme soutient l’engagement de notre pays à accroître l’accès à l’éducation pour les enfants et les jeunes non scolarisés dans les régions septentrionales, touchées par le conflit. Il renforce aussi les opportunités formelles et non formelles à Gao et Menaka. Le programme vise à réintégrer plus de 10 000 enfants non scolarisés dans le système éducatif, grâce à des programmes d’apprentissage accélérés pertinents dans les centres « PARIS », a expliqué Youssouf Mohamed Haïdara, ajoutant que le PACEN a réussi à maintenir les apprenants inscrits dans les centres et à les préparer à une éducation formelle. En effet, 75% des inscrits de la cohorte 1 ont terminé le PACEN. Dans les communautés disposant d’une école primaire fonctionnelle, 90% des enfants ayant terminé le niveau 1 du centre, ont été transférés à l’école ou dans des centres de niveau 2. Les élèves du PACEN qui ont été transférés en 4è année, ont démontré des compétences en lecture, nettement supérieures à celles de leurs camarades des écoles formelles.
Revenant sur d’autres résultats probants de sous-projets, M. Haïdara a précisé que sur les 7.572 enfants recensés dans les régions de Gao et Ménaka, 6 815 ont été réintégrés à l’école, soit 90% des enfants. Il a ajouté qu’en 2009, 83% des écoliers ne pouvaient lire un mot de leur texte « Mon école » en bamanankan à la fin de la 2è année. En 2018, ils sont 13 à 14% à pouvoir lire 31 mots par minute à la fin de la 2è année. Ce qui atteste des progrès accomplis.
Sidi Y. WAGUÉ
L’Essor