Les rebelles affiliés à Riek Machar ont dénoncé des violations du cessez-le-feu au Soudan du Sud. Selon le porte-parole des rebelles, Lul Ruai Kang, l’armée sud-soudanaise a attaqué ces dernières heures des positions rebelles dans l’Etat d’Unité. Le camp présidentiel renvoie la responsabilité de l’ouverture des hostilités dans le camp d’en face.
Les autorités du Soudan du Sud démentent avoir ouvert les hostilités. Le secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), l’ambassadeur Mahboob Malim, lui, minimise la portée de telles accusations. Des violations ponctuelles du cessez-le-feu risquent selon lui de se produire pendant quelques temps, même si l’accord a donné vingt-quatre heures aux deux parties pour faire taire les armes.
« Ca n’est pas un chronomètre et nous ne nous attendons pas à ce que les choses s’arrêtent comme quand on stoppe un chronomètre. Il y a des engagements qui ont été pris des deux côtés et si les combats continuent, nos responsables qui doivent se réunir très prochainement nous indiqueront la marche à suivre. Les hostilités, de toute façon, risquent de se prolonger quelques temps. On compte sur chacune des deux parties pour qu’elles se fassent entendre par leurs troupes respectives », estime un cadre de l’Igad.
Dans l’accord de cessez-le-feu signé jeudi 23 janvier, rebelles et gouvernement sud-soudanais ont convenu d’un gel de leurs positions militaires. Ils se sont engagés à s’abstenir de toute attaque contre la population civile. Ils acceptent d’assister les personnes déplacées à rentrer chez elles et également d’ouvrir des corridors humanitaires.